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Mendoza
130 000 habitants – Atitude : 720 mètres (du 22 mai au 20 Juin 2007 )

 

Mendoza : ville à vivre et ville pour vivre. Nous avons adoré Mendoza. Tout est bien à Mendoza. Faut-il vous en dire plus ?
Franchement oui ! Tout d'abord la ville fût fondée » en 1561. En 1862 et 1985 elle fût détruite par un tremblement de terre, puis reconstruite au même endroit. Mendoza est aujourd'hui une métropole régionale avec des activités dans les domaines de l'industrie, de la finance, du commerce et du tourisme, etc.... Elle compte aussi bon nombre d'universités et l'activité culturelle n'est pas en reste, et donc les jeunes fourmillent à Mendoza.

Le climat de la région est semi désertique, le temps y est caniculaire en été, il peut y faire jusqu'à 40° et plus nous a-t-on dit. L'hiver, en ce moment donc, les journées sont très ensoleillées, nous avons des températures dans la journée qui vont de 16° à 20°, mais avec le soleil nous avons l'impression d'avoir beaucoup plus. Tous les midis nous pouvions déjeuner dehors et en tee-shirt. Par contre, dès que le soleil se couche, le froid tombe très vite et à 20 h 00 la température varie entre 6 et 12°. Au petit matin, il faisait entre 2 et 4°. Il ne pleut presque jamais à Mendoza. Et le bleu du ciel de Mendoza... peut-être que le ciel de Manosque est aussi bleu, mais rien n'est sûr.... mais Chouchou dit que si.....


La ville est vraiment très plaisante et sait tout de suite séduire ses visiteurs. Elle est exceptionnellement verte. Toutes ses avenues, ses rues sont bordées d'arbres géants (sycomores, platanes, acacias, etc...) qui forment des voûtes. Mais il y a aussi de belles places avec des allures de jardins publics. Tout d'abord la Plaza Indepencia sur laquelle prône une belle fontaine tout en largeur avec jets d'eau et de beaux bas reliefs sculptés, face à elle un  grand bassin avec également des  jets

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d'eau, un petit Trocadéro... le scribe délire un peu ! Quatre autres places sont positionnées à distance de la Plaza Indépencia et sont situées symétriquement dans les angles. Il y a la Plaza San Martin, qui rend hommage au Général, la Plaza España , tellement romantique et qui se décore de mosaïques tout comme en Andalousie,  la Plaza Italia , elle, était en grand chantier... et la Plaza Chile qui rend hommage, elle aussi, aux libérateurs qu'ont été San Martin et O'Higgins. Toutes ces places sont très animées C'est un vrai plaisir que d'aller s'asseoir un moment sur un banc de l'une ou l'autre. Le Monumerntal Civic Center est lui aussi un endroit où les espaces verts ne manquent pas et ils y sont plus que spacieux. D'autres quartiers sont eux aussi bien garnis en espaces verts.
 
Les commerces ne manquent pas à Mendoza, en passant des boutiques jeunes et branchées aux drogueries, tout y est. Il en va de même pour les bars et restaurants et leurs belles terrasses pour se prélasser au soleil ou à l'ombre. Le quartier Sarmiento, piétonnier, réservé presque exclusivement aux restaurants et bars est très agréable et spacieux. Ce n'est pas le quartier des meilleurs restaurants mais c'est le quartier le plus agréable pour déjeuner en plein soleil l'hiver. Tout ce quartier est Wifi.

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Une des  spécialités de Mendoza est le cuir, donc beaucoup de magasins de chaussures, de sacs, de ceintures, de vêtements, et le tout de belle qualité. Les prix de ces produits sont chers disent les Mendocinos car l'afflux chilien pour tous ces produits fait grimper les prix. Valérie aurait bien aimé s'acheter des bottes, mais cela prend beaucoup de place....

Il y a aussi, dans la ville, des quartiers pavillonnaires qui sont charmants et également de beaux quartiers résidentiels avec des immeubles d'architecture moderne, souvent construits en petites briques rouges et également de belles maisons cossues.

912_parque_san_martin.jpgMais le mieux pour nous à Mendoza a été le parc San Martin. Il est magnifique. Ce parc couvre une superficie de 420 hectares. Les grandes avenues résidentielles de la ville débouchent sur ce parc. On y accède par un magnifique et monumental portail en fer forgé. Ce portail a été fabriqué en Angleterre pour un sultan turc, Abdul Hamid II. Ce sultan est décédé pendant la fabrication de ce portail et le fabricant a fait passer une annonce dans une revue spécialisée et c'est la ville de Mendoza qui l'a acheté. Ce portail, qui est vraiment monumental, est composé de trois portes dont la porte centrale est beaucoup plus grande et est surmontée d'un condor aux ailes déployées.

918_parque_san_martin.jpg Après avoir franchi cette porte, l'étonnement nous attend encore avec sur les côtés de l'allée les « Chevaux de Marly », une réplique de ceux du sculpteur français. La France est bien présente ici avec ce parc. En effet, c'est Charles Thays, un Fançais, qui a dessiné et boisé ce parc (en 1897) et beaucoup d'autres en Argentine. C'est lui également qui a dessiné et boisé le Bois de Boulogne, nous l'avons appris ici (honteux !).

 

Le parc 973_parque_san_martin.jpg est traversé de belles allées, certaines ont pour nom celui des arbres qui les bordent, allée des Platanes, allée des Chênes, allée des Palmiers, etc... On y trouve  beaucoup de variétés d'arbres et c'est très agréable d'y trouver de si beaux palmiers. De grands espaces sont pelousés, d'autres sont de véritables forêts. Il y a également un grande roseraie mais, c'est l'hiver, alors elle n'était pas au mieux de sa forme. D'amples ronds-points avec fontaines ou sculptures donnent de belles vues sur les allées mais aussi parfois sur la montagne. On peut y voir également un plan d'eau artificiel d'un kilomètre de long, lui aussi joliment arboré.

 Le parc ne comporte pas de résidence personnelle et est exclusivement réservé aux universités, à un centre de recherche, aux sports et loisirs : il y a un grand stade construit pour le Mundial de 1978, un golf, des terrrains de tennis, des parcours sportifs, deux campings, un zoo, plusieurs musées. Beaucoup de monde dans ce parc pour pratiquer le vélo, le jogging, la marche et beaucoup de jeunes à faire de l'aviron sur le plan d'eau. Il faut dire, qu'en Argentine, quand on est étudiant, la pratique d'un sport est obligatoire.


Nous étions donc installés dans ce parc dans un superbe camping et nous y étions 971_parque_san_martin_camping.jpgpresque toujours seuls. L'endroit était bien équipé et bien boisé, notamment d'eucalyptus géants. Jules adore les eucalyptus et nous ne l'en privons pas. Ce camping situé à 4 kilomètres du centre ville, vivait une atmosphère particulière le week end. En effet, les gens qui habitaient en appartement venaient le samedi et le dimanche midi pour faire le parilla  en bande. C'était amusant de voir, vers les 14 H 00, les fumées de tous ces BBQ qui donnaient une atmosphère « voilée » dans tout le camping. Nous avons vu aussi quelques jeunes européens 903_chiots.jpgvenir passer deux ou trois jours sous la tente. Et puis, n'oublions pas le « Carnet Rose » du camping. Maman et Papa chiens ont eu leurs bébés. Il y en a eu 7, bien mignons. Les séances de tétées étaient vraiment touchantes. Le dernier jour que nous y étions, en nous levant, nous avons vu, pas très loin de Jules, une petite tente avec la marque Quechua (de Decathlon). Nous avons tout de suite pensé que ce devait être des Français. Après qu'ils soient sortis de leur tente Valérie est allée leur dire bonjour et c'étaient bien des français. Alors, nous leur avons offert le petit déjeûner et nous avons jacassé ensemble un petit moment. C'était bien sympa. Nous avons été bien bichonnés dans ce camping. Le personnel était très chaleureux et toujours aux petits soins pour nous.

Nous avons aussi visité deux des collines du parc. Celle du zoo et celle du monument à la gloire des héros de l'Armée des Andes : le Cerro de la Gloria. Le zoo se trouve dans un environnement exceptionnel. Pour le visiter, il faut emprunter une allée qui tourne tout autour de la colline. Il est remarquablement boisé. Par contre, si les animaux sont bien soignés et bien traités, il n'en va pas de même pour leur moral. Nous regrettons d'y être allé et le déconseillons aux gens qui aiment les animaux.

Pour arriver au sommet de la colline à la gloire des héros de l'Armée des Andes, 
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nous prenons une petite route qui serpente et grimpe très raide tout en tournant autour de la colline et à son sommet nous sommes à près de 1 000 mètres et là, le monument s'impose. C'est un ensemble de sculptures en bronze faites à partir des canons de l'Armée des Andes. Sur le haut du monument c'est une femme ailée brisant des chaînes. Plus bas, une statue équestre du Général San Martin entourée de cavaliers. Des bas-reliefs superbement travaillés montrent différentes étapes de la préparation de l'expédition 955_cerro_de_la_gloria.jpgdes Andes. Les détails de ces bas-reliefs sont d'une grande finesse. On peut y voir aussi les armoiries du Pérou et du Chili. Sur le devant de la sculpture on peut lire : «  La Patria al Ejercito de los Andes ». Ce monument a été inauguré en 1914. Franchement, il est superbe. Petit Jim a adoré cette balade !

 



Un petit mot sur le Général San Martin. Depuis que nous sommes en Argentine, nous n'avons pas rencontré une ville où il n'y ait pas une rue, une avenue, une place ou un parc au nom du Général. L'Argentine, mais d'autres pays d'Amérique 953_cerro_de_la_gloria.jpgdu Sud aussi, vouent une
grande reconnaissance à ce Général qui, grâce à une fine stratégie militaire a vaincu les Espagnols au Chili. C'est à partir de Mendoza qu'il a défini sa stratégie et  rassemblé une troupe importante en armes, en hommes, en chevaux et en mulets. L'exploit était difficile car il fallait franchir les Andes en passant des cols de plus de 4 000 mètres sur des chemins muletiers. L'armée s'est déplacée en quatre colonnes sur deux cols. Il a été aidé, côté chilien, par le Général O'Higgins et ses troupes, et l'union faisant la force, les espagnols, en 1817, ont pris la pâtée et sont rentrés chez eux avec armes et bagages, si on peut dire, et ce fût la libération. San Martin est appelé « Gran Libertador ». A Mendoza, le Général a son avenue, sa place et son parc. Il faut dire qu'il a habité à Mendoza avec sa famille. Le Général est mort en France, à Boulogne-sur-Mer, où il était exilé. Il y a une « Avenue de Boulogne-sur-Mer » le long du Parc à Mendoza.

La ville et la région font beaucoup d'effort pour préserver cet environnement verdoyant. En effet, il ne pleut pas ici ou peu, environ 2 à 4 mm/par. Il n'y a pas d'arbre à l'état naturel, à l'exception des caroubiers, dans cette région semi désertique. Tous les arbres ont été plantés. Toute la ville de Mendoza et la région sont donc irriguées avec l'eau de la fonte des neiges.

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On ne peut pas parler de Mendoza sans parler du vin. Mendoza est au coeur de la région viticole la plus importante du pays. La région produit 75 % de la production totale du pays. Les vins d'Argentine sont bons et il y a de vrais grands crus. Nous avons également goûté à leur « Champagne », il n'est pas mauvais du tout. Beaucoup de caves ont des noms français ou italiens. Nous avons visité la cave « Lagarde », ultra moderne et y avons fait une bonne dégustation. Cette exploitation n'était pas considérée comme une grande, mais elle faisait tout de même 220 hectares....

Avant d'arriver à Mendoza, nous avions décidé de faire un stage d'espagnol car nous avions tout de même beaucoup de mal à nous faire comprendre. Ici, il y avait une école de bonne réputation, alors nous avons décidé d'y faire notre stage. Pendant trois semaines nous sommes donc « allés à l'école » tous les jours. Nous avions 4 heures de cours tous les matins (de 8H30 à 13H00 avec une coupure d'une demi-heure), et certains jours nous avions deux heures de soutien l'après midi. Cela a tout de même était un peu difficile surtout parce qu'il fallait se lever à 6H30, mais aussi parce que les professeurs nous donnaient beaucoup de « devoirs » et toujours pour le lendemain. Nous n'arrêtions pas. La dernière semaine, nous avions le sentiment de ne plus pouvoir ingurgiter quoique ce soit. Mais nous sommes bien contents de l'avoir fait et maintenant on nous comprend parfaitement car nos savons mettre les formes pour poser les questions mais la compréhension des autres reste encore un peu difficile. Il faut encore un peu de temps.

Pendant notre séjour ici, il y a eu un test-match de rugby, en vue de la coupe du monde, 905_bortolussi.jpgentre les équipes d'Argentine et d'Italie. Deux jours avant le match, alors que nous déjeunions sur Sarmiento, deux joueurs « costumés » italiens sont venus s'installer à la table voisine et c'était des Français. Il y avait David Bortolussi (n° 15) du Club de Mo906_stoica.jpgntpellier et Christian Stoica (n° 12) du même club. Nous avons jacassé un moment ensemble et C. Stoica nous a donné deux places pour aller voir le match. Nous avions déjà acheté les nôtres, nous les avons donc offertes au jeune qui s'occupait de nous faire le café à l'école. Il était bien content. Quant au match... ces pauvres petits italiens ont pris une superbe pâtée, on n'en dira pas plus, si ce n'est qu'on pouvait comprendre le stress visible de l'entraîneur de l'équipe, le pauvre Pierre Berbizier.

Nous avons « vécu » aussi le « 25 de Mayo », c'est le jour anniversaire de la Révolution de 1810. Cet évènement a été plus particulièrement marqué » à Mendoza car le Président de la République à choisi ce jour pour lancer sa campagne présidentielle et il l'a fait à Mendoza. Beaucoup, beaucoup de monde donc. Des jeunes filles avec des tenues couleurs drapeau distribué de petits fanions. Nous y avons eu droit et nous sommes baladés toute la matinée avec.


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Le 30 Mai, nous nous sommes fait une petite fête pour l'anniversaire de Chouchou. Le champagne a coulé à flots.... et il a eu droit à une jolie montre.

A Mendoza, nous avons eu aussi le plaisir de revoir Michael, vous vous souvenez, c'est ce garçon américain qui était avec nous sur le bateau et qui fait tous les pays du Gondwana à vélo. Il semblait très fatigué, il venait du Chili où, comme nous, il a eu très froid et tellement de pluie. Mails il venait aussi de franchir, avec son vélo, la Cordillère des Andes avec un col à 3 900 mètres. Chapeau bas, Monsieur ! Nous étions tous les trois très contents de nous retrouver. Nous sommes allés le voir un soir à son hôtel et le lendemain midi, nous l'avons revu, par hasard, et avons déjeuné ensemble. Ces moments où nous retrouvons nos amis voyageurs sont toujours des moments très forts. Peut-être nous reverrons-nous au Paraguay, nous l'espérons ?

Nous sommes restés un mois à Mendoza et nous y serions bien restés davantage. 923_au_camping.jpgValérie ne voulait plus partir tellement elle se plaisait dans cette ville. Petit Jim connaît par coeur toutes les avenues et rues de Mendoza. Jules, lui, s'est bien reposé sous son eucalyptus géant. Le seul problème avec cet arbre c'est qu'il était envahi par les oiseaux et qu'ils ne se gênaient pas, les cochons, pour prendre Jules pour leur WC. Chouchou grimpait donc régulièrement sur le toit pour faire le nettoyage.



 

Mendoza se targue d'être la plus belle ville et la plus propre d'Argentine. Pour ce que nous avons pu voir jusqu'à maintenant, on peut dire qu'elle a bien raison, NA !