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Tous ces beaux paysages se répètent tout au long de notre itinéraire et l’on ne s’en lasse pas, d’autant plus que les variantes en tous genres sont nombreuses.

Tout va ainsi jusqu’à ce qu’on atteigne l’altitude d’environ 700 mètres et à cette altitude nous avons à nouveau une végétation de zones arides et la montagne enneigée fait un décor de fond superbe et des lupins de toutes les couleurs font le décor du bord des routes. L’agriculture est toujours présente avec l’élevage des moutons. C’est essentiellement grâce à l’élevage que finalement il y a quelques habitations sur nos routes. Quand nous voyons un nom de village sur la carte mentionné en gros et en gras, c’est que c’est un village d’au moins deux ou trois cents habitants !

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Vraiment notre route n’est pas monotone : ça monte, ça descend, ça tourne et tourne encore et ça nous en fait voir de toutes les couleurs et de toutes les formes, et puis, de temps à autre, une courte ligne droite pour mieux capter la beauté de ces montagnes. Et puis encore, tout d’un coup, il est là : le Lac Tekapo. Il est tout simplement sublime. La couleur : est-ce du bleu ? Est-ce du vert ? On dit que c’est du turquoise et le turquoise c’est bien connu c’est entre le bleu et le vert et d’ailleurs on dit aussi bien bleu turquoise que vert turquoise. En fait, avec cette couleur on ne sait plus où on en est. En tous cas, c’est vraiment une très jolie couleur et probablement qu’il n’y a qu’un lac pour la porter aussi bien.

Ce lac est magnifique, c’est vrai, mais quel environnement somptueux la nature lui a donné. De plus, quand nous y sommes passé, la météo avait vraiment mis les petits plats dans les grands, alors, on le redit sans s’en lasser : SU-BLI-ME… C’est le « Grand Pied Bleu »…

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Au fil des kilomètres que nous « avalons » tout doucement, ce lac, d’environ 80 km2 nous montrera ses multiples facettes et le choc passé, nous pouvons l’admirer en toute objectivité.

Il nous apparaîtra, tour à tour, un peu plus éloigné de la montagne qui tout de même reste présente et un peu enneigée, et discret car il est masqué par d’importants bosquets ; ou alors, il prendra des allures d’un fleuve tant il est rétrécit et installé langoureusement dans des zones désertiques où il peut même « s’offrir » une petite île de place en place et de la forêt pour afficher la fraicheur.

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Qu’il est beau aussi quand la montagne est là, toute proche, toute nue, insolente et massive et qu’il faut comprendre qu’à cet endroit, la vedette ce n’est plus le lac mais c’est elle, la Montagne ! Mais, en fait, chacun ne fait que renforcer la beauté de l’autre.

Nous suivons ce lac un bon moment, puis nous retrouvons une belle route de montagne dans un bel environnement rural, mais où l’eau est plus rare. L’eau va tellement bien à la montagne qu’évidemment dès qu’elle n’y est plus, elle nous manque. Cela dit, les abreuvoirs à moutons sont d’un bel effet !

Nous sommes très sereins car nous savons que nous avons encore quelques lacs et rivières à nous mettre sous les yeux sur la suite de notre parcours. En attendant, nous nous contentons de beaux massifs avec neige ou pas, mais nous avons aussi de magnifiques et imposants buissons de lupins.

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La région est très riche en paysages grandioses et les « merveilles » suivantes, c’est dans le « Parc National Aoraki/Mont Cook » que nous allons les découvrir. Ce parc d’une superficie de plus de 70 000 hectares est un réservoir de hauts massifs et de lacs. Un grand nombre de sommets ont plus de 2000 mètres et 17 ont plus de 3000 mètres. Autant dire que les sports d’hiver y vont bon train dans la région. De même, l’alpinisme a de beaux jours ici car ces sommets, s’ils ne sont pas vraiment très hauts, ont la réputation d’être particulièrement difficiles y compris pour les alpinistes chevronnés.

Le mont le plus élevé de la chaîne est le Mont « Aoraki/Mont Cook », même nom que le parc, qui culmine, aujourd’hui, à une altitude de 3754 mètres. Mais, Pauvre Mont Cook, le 14 décembre 1991, en pleine nuit, la montagne s’est mise à gronder sourdement et un éboulement rocheux est devenu une énorme avalanche de rochers et les sismographes l’ont enregistrée à 3.9 sur l’échelle de Richter. Après, la montagne avait perdu 10 mètres de hauteur. En Maori, Aoraki » veut dire « Le Tansperceur de Nuages ».

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Ce parc est très réputé en Nouvelle Zélande, bien sûr, mais également bien au-delà. C’est une manne financière importante pour le secteur touristique de ce pays et son classement à l’Unesco ne fait qu’amplifier son succès.

C’est tout lentement, presque sur la « pointe des pneus » que nous entrons dans le parc un peu comme si on voulait ne rien déranger ou ne rien réveiller. Comme on a raison. Tout doucement la chaine finit par apparaître presque tout en blanc. Au fil de la route elle joue à cache-cache et le Mont Cook aussi. Il commence par ce faire très discret au dessus de sommets tout nus et l’on voit la hauteur de blanc prendre de plus en plus de hauteur et de largeur. La chaîne de montagne de chaque coté est plus ou moins chargée de neige.

C’est vraiment merveilleux de voir tout cela se « dévoiler » aussi lentement. La vedette, c’est le Mont Cook, mais que toute la chaîne est belle, très belle.

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Et puis, c’est l’apothéose, il est là, tout entier et d’autres avec lui, et surtout le Lac Pukaki est à ses pieds. Quel merveilleux lac là encore et le turquoise est toujours de mise et affiche sa gamme. Quand la montagne se reflète dedans, le turquoise devient laiteux comme les eaux des lagons et l’on se demande même si le ciel ne prend sa couleur dans l’eau !

Grosse chance, nous avons toujours beau temps.

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Nous allons suivre pendant plusieurs heures les méandres de la route à travers cette chaîne de montagne et souvent en compagnie du lac. Les paysages seront toujours étonnants non seulement par la beauté mais aussi par la diversité.

Quand nous perdons de l’altitude, les massifs avec peu ou sans neige ont aussi beaucoup d’allure et changent un peu la couleur de l’eau du lac, mais on reste dans la gamme du beau.

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Et puis, on descend de plus en plus et l’on retrouve ainsi les grasses prairies et leur énormes troupeaux, toujours, moutons et bovins et ces prairies continuent d’être d’un vert « flashy », autrement dit, d’un vert qui a dû être bien mouillé !!!

Parfois, entourées de ces grasses prairies, on retrouve des petites prairies « maigrichonnes », pourrait-on dire car elles semblent un peu désertiques, mais bien jolies parce que toutes cernées par de petites collines.

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Et parmi tout cela, n’oublions pas toutes ces fleurs qui ne sont autres que les bijoux de Dame Nature et qui jalonnent et agrémentent tellement notre route.

Alors que nous venons de laisser derrière nous le lac Pukaki, le voilà remplacé par la « Ahuriri River ». Et quelle rivière et quel lit a cette rivière !!!

Gravier et petits cailloux tapissent le fond de son lit qui est très large mais finalement elle n’y prend que peu de place. Elle se « tortillonne » beaucoup. L’eau est le plus souvent turquoise mais elle opte quelque fois pour le vert émeraude ; dans les deux couleurs elle est superbe. Mais surtout, son lit est envahi par les lupins et il y en a de toutes les couleurs et quelques arbustes viennent se pavaner dans ce bel environnement. Parfois, on a l’impression que la rivière n’a plus assez de place tant plantes et fleurs se servent à gogo ! La densité des fleurs est impressionnante. Ce magnifique spectacle dure des kilomètres et la montagne, toujours en arrière plan, si elle ne peut qu’embellir ce beau spectacle, elle ne peut, elle aussi, dans le même temps, qu’épanouir sa beauté dans cet environnement.

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Nous sommes presque « essoufflés » de beauté après cela… Ensuite, nous « saluons l’ Ahuriri River » qui s’en va se perdre plus sinueuse encore (vraiment, quelle est belle cette rivière, si belle...) et puis, nous prenons une route où nous passons très vite d’un léger vert à une aridité extrême. A peine croyable alors que nous n’avons quitté la rivière qu’il y a très peu de kilomètres.

L’aridité nous aimons et celle qui se présente est superbe et va si bien à cette montagne. Et puis, quand même, ici ou là, de petites touches d’herbes vertes enlèvent un peu « d’acidité » au paysage.

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Cela continue comme çà encore un moment dans l’aridité avec de magnifiques coulées entre les massifs ou herbes desséchées se partagent des couleurs d’automne. La montagne ne présente que des massifs agressifs, pointus, édentés... La route dans tout cela essaie de tirer sa ligne droite de temps à autre mais sans grand succès.

Et cela change encore : les massifs prennent de la rondeur, de la verdure, quelques arbres ont l’air au garde-à-vous, et les lupins reviennent en force sur le bord de la route et puis aussi, il y a quelques massifs tout bizarres tant ils sont d’un vert unique, c’est rare ici une nature sans aucun contraste autre que celui apporté par les reliefs. Bref, tout cela est très joli mais plus encore quand se montre avec douceur mais fierté la « Clutha River » tout en vert émeraude et la fantaisie est de mise pour le décor. Soit il y a des haies d’arbres, soit des buissons et puis de temps à autre de petits îlots tout buissonnants. Superbe, superbe !

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On reprend son souffle et on continue mais pas pour longtemps. Wanaka approche et même nous arrivons à Wanaka.

Alors, on va profiter de la vie en ville ! On va commencer par se faire un p’tit bistrot car nous y arrivons juste pour l’heure du café ou du thé et puis après eh bien on pourrait se faire un p’tit resto pour le dîner ! Comme nous sommes d’accord tous les deux, on ne va pas se gêner, mais se lâcher.

 

Wanaka

Et c ’est en français que nous sommes accueillis dans le bistrot que nous avons choisi pour prendre un café car il est tout simplement tenu par un jeune couple de français qui sont tombés sous le charme de cette ville, de son lac et de ses montagnes. On a bien jacassé…

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Mais revenons à Wanaka.

Avec ses 5 200 habitants Wanaka peut être considérée comme une grande ville. Wanaka est une ville balnéaire cotée et très fréquentée et ce en toutes saisons. En effet, Wanaka est une importante station de ski mais, grâce à son magnifique lac du même nom et à ses rivières c’est aussi une importante base de loisirs nautiques et tout y est également prévu pour les activités de voltige.
Tout cela fait qu’au plus fort des périodes de vacances, la ville dépasse alors les 35 000 habitants.

Ce qui caractérise le mieux cette ville, c’est non seulement le charme qu’elle dégage, mais aussi la préciosité de la qualité de vie qui est, on le sent bien, une réelle préoccupation pour ses habitants. Elle est située dans un cadre exceptionnel.

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Pour nous, Wanaka a été une belle et bonne étape…

Nous quittons la verdoyante Wanaka sous un ciel plutôt chargé et, rapidement, nous nous retrouvons dans un environnement désertique et le seul arbre qui ait réussi à pousser dans ce secteur est mort probablement depuis longtemps, mais c’est encore lui l’élément de décor. Nous avons toujours des traces de neige sur les massifs ici ou là, ainsi que quelques rivières qui se font extrêmement discrètes. Ces zones pratiquement désertes sont rares et détonnent dans ce pays si vert, mais elles sont également très belles.

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Nous continuons un bon moment dans ce « désert » avant de rejoindre la vallée de Queenstown avec ses grands espaces et une profusion de fleurs. Le ciel est encore chargé mais la lumière est présente et finalement le paysage est rayonnant. C’est dans ce cadre en jaune et blanc que nous arriverons dans la vallée.

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Aux abords de la ville c’est toujours de la grisaille mais cela ne fait rien car c’est toujours très beau et très pimpant. Le relief est partout, la rivière s’est « fait bouffer » sa couleur par le ciel sombre et elle est belle comme tout en gris sombre bordée d’un beau vert et même si le jaune d’or s’y fait très discret, on le trouve quand même.

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Et maintenant à nous Queenstown, son lac, ses montagnes et tous ses lieux de plaisirs !

Queenstown

Les Maoris occupaient cette place bien avant que les Anglais viennent s’y installer dans les années 1850 pour élever des moutons et vivre paisiblement. Le calme ne dura pas car, quelque temps après, des tondeurs de moutons trouvèrent des filons d’or dans la rivière et ce fût la ruée vers l’or et elle entraîna un gros afflux de population dans la ville.

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Mais, les filons cela s’épuisent et parfois mêrme très vite, ce qui a été le cas ici. A la fin des années 1890, Queenstown, avec moins de 200 habitants, n’avait plus qu’à retourner à ses moutons. Dans les années 1970, c’est le Tourisme, avec un grand T, SVP, qui engendra une ruée d’une toute autre nature et qui perdure toujours celle-là.

 

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Un lac merveilleux : le Wakatipu ; une chaîne de montagnes à laquelle on ne donnera pas de qualificatif, son nom suffit : « Remarkables Mountains » et Queenstown à de quoi se trouver belle et de quoi séduire voyageurs et vacanciers.

A peine arrivés en bas, nous reprenons un peu d’altitude pour filer au camping sur l’autre versant. Le camping est superbe et tellement bien situé, non seulement parce qu’il est près du centre ville, mais aussi parce ce qu’il nous offre des vues splendides. Nous nous installons rapidement tant nous sommes pressés d’aller voir de près la « Gueule » du fameux lac dont on nous parle tant depuis notre arrivée dans ce pays.

Et nous sommes gâtés quand nous arrivons au bord du lac. C’est une magnifique symphonie en gris. Tout est gris mais que cette couleur peut être belle et lumineuse, notamment quand elle est mise en valeur par le gris « mat » pourrait-on dire des montagnes. C’est du beau, du très beau…

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Queenstown est la ville de Nouvelle Zélande qui attire le plus de touristes. Ils sont au moins un million chaque année à venir passer un séjour dans cette ville. Cette une station balnéaire de tout premier plan et toute l’année. L’hiver Queenstown bat son plein peut être encore plus que l’été car c’est une station de ski de très haut niveau. Des skieurs chevronnés du monde entier viennent s’y essayer. La station a des pistes réputées très difficiles. Queenstown est classée au « Top Ten » des meilleures stations de ski mondiales.

La ville et la région ne manquent pas d’imagination pour offrir aux touristes une large palette d’activités d’hiver et d’été. Le maître mot de la ville est « Plaisir ». Les activités les plus casse-cou sont développées et appréciées et Queenstown est également très connue des amateurs de sensations fortes. C’est d’ailleurs à Queenstown qu’est « né » le saut à l’élastique. Toutes les formes de parachutisme ont cours dans le coin et cela marche très fort.

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Pour la randonnée, l’embarras du choix est le premier handicap. Pour la pêche, lacs et rivières frétillent de truites et autres petits poissons bien appréciés. Pour les « voileux » et tous les autres qui aiment les activités nautiques, le lac à tout à offrir à commencer par ses merveilleux fjords que l’on peut sillonner dans le calme mais aussi sur d’horribles engins bruyants !

Et pour les paresseux et tous ceux qui ont peur d’avoir mal en faisant du sport (ça existe !), il y le shopping et franchement il y a de quoi faire et il vaut mieux avoir une carte de crédit sans fond. Et puis, si le shopping c’est encore trop fatiguant, il reste toutes ces magnifiques terrasses de restaurants, cafés, glaciers (hum, hum, hum, on a testé) qui ont le plus souvent vue sur le lac avec toujours les montagnes. Bref, il faut des lustres pour boire un café. Ces petites pauses permettent de voir défilé la foule ( ?), la faune ( ?), les habitants ( ?), les touristes ( ?) ; on ne sait pas trop. Ce qui est sûr, c’est que la joie de vivre est dans l’air partout, mais à ces belles terrasses c’est de la gaieté pure qui anime tous ces gens.

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Tous les fans de la bronzette pourront lézarder à souhait. La plage du centre ville est superbe mais l’eau ne semble pas attirer beaucoup de monde…

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Au plus creux de la vague Queenstown compte près de 10 000 habitants mais en saison haute elle quadruple sa mise.

La ville est très agréable avec des allures de village plus que de ville. Pas d’immeuble mais des rangées de maisons pour le centre ville avec certaines rues piétonnes bien agréables ; elles sont les meilleures places pour le shopping. Les zones résidentielles sont essentiellement installées sur les bords du lac et s’échelonnent tout doucement en hauteur. Les fleurs y sont abondantes et c’est franchement très joli.

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Et puis, eh oui, il y a le lac ; ce fameux lac Wakatipu. Su-bli-me… Pour le voir dans toute sa splendeur, le mieux c’est de monter tout là-haut sur le sommet de la montagne. Nous l’avons fait et effectivement, c’est beau, c’est à couper le souffle. Pour un peu on ne redescendrait pas. Nous avons la chance d’avoir un temps magnifique.

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C’est d’abord sa couleur qui surprend ou plutôt qui nous réjouit le regard. C’est une couleur d’un bleu très profond, pas turquoise même si il a tendance à aller sur le vert.

Il est étalé devant la ville où sur un premier plan s’aventurent deux petites presqu’îles réservées aux loisirs. Ensuite, il s’en va sillonner entre les massifs tel un fleuve. Tout au long de son parcours ses dimensions évoluent et un grand nombre, de fjords jalonnent sa route. Dans la ville il offre de très longues promenades car son espace déborde largement de la ville vers la campagne.

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Nous avons pu l’admirer tout un après midi en marchant. Il est beau, mais comme les montagnes qui le bordent sont belles aussi. Souvent très agressives parce que très édentées et d’une couleur foncée. On croirait que rien ne peut les adoucir, le lac n’y arrive pas, et pourtant…

Et puis, quand la montagne est plus douce, plus basse, que la neige y est, que le lac est moins profond, tout change pour ce lac. Ses eaux ont plusieurs couleurs et on a le sentiment d’être au bord d’un autre lac.

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Dans d’autres endroits, quand la montagne est gris clair, qu’il n’y pas de profondeur, que son lit est tapissé de petits cailloux clairs, l’eau est couleur lagon et là encore comme l’environnement du lac est superbe. Fleurs et plantes enchantent vraiment le paysage.

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Et puis encore, il y a également sur tous ces sentiers au bord du lac, de belles séquences, notamment quand le lac est bordé de façon assez serré d’arbres, on a le sentiment de le regarder par la fenêtre et pour être sûr de n’avoir rien manqué on se met à le regarder dans chaque espace entre deux arbres ; on ne s’en lasse pas.

Ces sentiers nous permettent également de découvrir toutes les habitations du bord du lac et l’on peut y voir de bien belles villas à l’architecture très originale ou toute simple mais toujours avec de larges baies et l’on peut se rendre compte que les pièces de ces maisons sont  très vastes et elles  donnent envie d‘y vivre. C’est très chouette et jamais « m’as-tu-vu ».

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On pourrait dire tellement d’autres choses sur ce lac tant il est beau en toutes circonstances et en tous lieux... Sa beauté fait d’ailleurs oublier ses caractéristiques, alors, voici quelques chiffres. Sa longueur est de 84 kilomètres, dans sa largeur la plus grande il fait 5 kilomètres, sa profondeur est respectable puisqu’elle atteint 400 mètres. C’est très profond pour un lac. Ceci explique peut être pourquoi ce lac ne dépasse jamais les 15° même au plus chaud de l’été. Ceci explique aussi probablement pourquoi l’on voit si peu de monde dans l’eau alors qu’il y a foule sur la plage.

Et ce lac, comme bien d’autres, a sa légende. C’est en raison de son niveau d’eau qui monte et qui descend, tel le flux et le reflux de l’océan, que ce lac a une légende. Lorsque les eaux sont calmes, l’on peut voir l’eau changeait de niveau environ toutes les cinq minutes. Le mouvement fait baisser et monter l’eau d’environ 12 à 15 centimètres. Scientifiquement parlant, aujourd’hui, personne n’est en mesure de comprendre ce mouvement mystérieux avec certitude. C’est sans compter sur les « Grands Esprits » des Maoris pour avoir une (la ?) solution.

En effet, selon la légende des Maoris, un jour, le Géant Matau eu l’audace d’enlever la fille d’un chef Maori. En punition, ce chef fit brûlé le Géant Matau dans un grand feu de fougères. Le feu fût si intense que les restes du Géant firent un immense trou dans lequel la glace et la neige en fondant se mélangèrent au restes du Géant et ainsi fût formé ce lac. Et la forme du lac en un ample S symboliserait le Géant endormi en « chien de fusil » sur le flanc. La tête serait au nord, les pieds au sud et à Queenstown seraient les genoux. La discrète petite île d’Hidden serait le cœur du Géant, toujours battant, qui donc donne ce rythme au lac.

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Nous finissons notre visite de Queenstown avec le jardin botanique qui occupe une presqu’île. Là encore c’est du beau, du rare pour les arbres, c’est novembre et les lilas sont en fleurs : c’est beau et ça sent bon.

Mais, avant de partir, c’est à la banque que nous allons chercher notre petit souvenir. Eh oui, on s’est fait « siffler » par le gendarme et il a dit que l’on roulait trop vite. Alors, le Chouchou, il a dû souffler dans le ballon car il dépassait la vitesse de 16 Km/h et il a écopé d’une bonne amende ; à sa décharge c’était dans une magnifique descente. C’est à la banque ou par internet que l’on paie les amendes dans ce pays. La banquière nous a donné le reçu en nous disant en français « voici votre souvenir de Nouvelle Zélande ». On adore l’humour !!

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Pour Queenstown, on peut dire aussi et sans exagération : c’est un petit « Saint Moritz » de l’Océanie. On y trouve, outre un domaine skiable de haut niveau, tout ce qu’il peut y avoir de plus chic, de plus beau, de plus snob aussi, et tout ce qui est du dernier cri dans tous les domaines, mais le routard peut aussi y trouver son compte et bien plus.

Pour nous, cet endroit restera un magnifique souvenir.

Nous avons été très gâtés par la météo pendant notre séjour dans cette zone, mais en quittant la ville ce n’est plus la même chanson. Le gris annonciateur de pluie semble bien dense et bien installé. Si les lupins et les genêts ont encore un peu d’éclat, la montagne à mauvaise mine et le lac a perdu toutes ses belles couleurs mais, malgré cela, le paysage fait encore de l’effet.

Nous subissons tout en espérant que pour notre prochaine étape tout sera rentré dans l’ordre… mais l’on n’y croit pas vraiment car cette étape n’est pas très éloignée. Bon, nous, quand le temps est triste, on chante, on chante faux, certes, mais on chante quand même et en général on ne fait pas dans l’intello !! Une de nos préférées ces temps-ci : Compère Guilleri et que tout le monde la chante !!!

Il était un p’tit homme

Qui s’appelait Guilleri Carabi

Il s’en fût à la chasse

A la chasse aux perdrix

Carabi, Titi Caribi, Toto

Carabo, Compère Guilleri

Te lai’ras-tu, te lai’ras-tu mouri ?

On arrête là, parce qu’elle est longue. En tout cas, elle est parfaite pour se détourner l’esprit de ce foutu mauvais temps, par exemple !!  

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On continue quand même dans la joie mais ce n’est vraiment pas un temps à mettre Compère Guilleri dehors, alors on ne chante plus…

Ce n’est plus gris, c’est plutôt noir et blanc. Le vert des arbres est devenu noir. La neige essaie de rester blanche mais elle a du mal. L’eau, on ne sait pas trop de quelle couleur elle est, mais ce qui est sûr c’est qu’elle a perdu tout son pouvoir réfléchissant. La montagne, on dirait qu’elle est en noir elle aussi. Le ciel, c’est finalement lui qui fait ce spectacle et qui lâche de temps à autre ce qu’il veut bien du soleil avec un p’tit rayon par-ci, un p’tit rayon par-là pour le relief. Et, c’est ainsi que nous découvrons le Lac Te Anau.

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C'est peut être dommage de voir ce bel environnement montagnes/lac avec un temps aussi effroyablement mauvais, mais ce sombre et parfait fondu enchaîné a tout de même beaucoup de caractère et une beauté certaine. On aime bien, alors nous faisons un stop dans la petite ville de Te Anau.

Te Anau, située sur les bords du lac et toute cernée de montagnes, c’est 3 500 habitants à la saison creuse et en période estivale elle dépasse les 10 000. Le tourisme est la principale activité de la ville.

Elle est aussi la porte d’entrée au fameux Milford Sound et le point de départ de nombreux des plus beaux treks de Nouvelle Zélande et du monde paraît-il.

Nous décidons de ne pas trop traîner dans cette zone, dommage, mais nous savons que les prévisions sont très mauvaises pour le Milford Sound que nous aimerions quand même voir avant qu’il ne pleuve. Nous continuons donc notre route avec un temps qui ne semble pas se dégrader davantage pendant un petit moment. Quelques kilomètres plus loin, c’est une sorte de brume qui nous tombe dessus, une brume qui annonce la bruine et sûrement qu’ensuite nous aurons la pluie. Nous faisons vraiment grise mine car Fjordland et Southland ont des paysages qui comptent parmi les plus beaux du monde. C’est toujours gris mais la pluie n’est pas là, même si on le sent bien, elle n’est pas loin. Les paysages sont toujours très beaux malgré ce mauvais temps et les moutons ont du cœur à l’ouvrage dans les pâturages !

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Nous longeons un moment une rivière qui elle aussi fait grise mine et qui ne réfléchit plus grand chose. Les montagnes qui l’environnent ont les sommets invisibles.

Et puis, ça y est : la pluie est là. Et elle tombe très dru et nous avons un concert de gouttes d’eau avec à la fois le bruit de la pluie sur le pare-brise, sur le toit, sur l’eau de la rivière et sur le macadam. C’est du beau boulot, et petit John va être bien rincé ! Dans tout cela, nous, nous sommes franchement « défaits » car nous n’avons qu’un mois dans ce pays et nous ne pouvons donc pas attendre que le temps change pour passer à autre chose…

Après quelques autres kilomètres, cela se calme un peu et nous avons droit au « Festival de l’Arc-en-Ciel » eh oui cela existe, c’est en ce moment et c’est ici que cela se passe et nous n’en avons raté aucun et pourtant la brume était parfois très épaisse ! Le pauvre petit lac Miror n’est même plus capable de « réfléchir » l’arc-en-ciel qui l’enjambe. Alors, pour y voir les imposants sommets des « Earl Mountains », il faudra repasser une autre fois !

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Nous sortons de tous ces arcs-en-ciel pour tomber à nouveau sous une pluie diluvienne, désespérément diluvienne… C’est tellement moche que pour un peu on ferait demi-tour pour aller se mettre dans un lit dans un hôtel, c’est dire…

Heureusement, l’appel de la route, même mouillée, est le plus fort !!! Let’s go !

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Notre route est de plus en plus étroite et au plus près de la montagne de chaque côté, mais il reste encore un peu de place à la végétation. Et puis, cela arrive tout doucement mais devient plutôt brutal assez vite : des trombes d’eau qui tombent des montagnes. En fait la montagne crache de partout des cascades, pas forcément énormes mais toujours très hautes. Parfois tout de même certaines sont « féroces » et d’autres qui démarrent très fort, se divisent en plusieurs cascades en cours de chute. C’est absolument époustouflant. Ces cascades sont vraiment nombreuses et de chaque côté de la route.

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D’un côté, nous suivons une rivière très violente dans laquelle toutes ces cascades se jettent. C’est franchement hallucinant. Nous avons ces chutes sur au moins une vingtaine de kilomètres. Ensuite nous prenons un tunnel de 1,2 kilomètre et quand nous en sortons c’est pour « tomber » dans un cirque où le bruit assourdissant n’est autre que le déchaînement de trombes d’eau qui tombent encore de la montagne en cascades très rapprochées. Nous sommes complètement éberlués. Quel dommage ce temps, jamais nous n’aurons été autant frustrés qu’ici en raison du mauvais temps

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Et nous y sommes, c’est le Milford Sound et c’est d’ici que partent tous les bateaux pour allez visiter les fjords et surtout c’est d’ici, du quai d’embarquement, que nous devrions pouvoir admirer le Mitre Peak se reflétant dans les eaux de Milford Sound. Pour cela aussi, il faudra repasser ou acheter une carte postale. La météo est très mauvaise à 10 jours… On ne fait pas de croisière, sniff, sniff… Comme on aurait aimé mettre des photos qui ont du caractère comme on dit !

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Tout de même, un peu de lumière dans toute cette grisaille. Et c’est la forêt qui l’allume ! Eh oui, quand il pleut la forêt est belle et surtout elle est parfumée. Dans cette zone ce sont des forêts pluviales qui font la fête et elles la font bien. Toute la végétation est somptueuse, luisante, bien sûr, et tellement verte. Ce sont les fougères qui font le mieux la parade et ici les fougères sont des arbres tels des palmiers. Ensuite, les mousses qui tapissent en vert et en jaune partout où c’est possible et puis aussi tous ces arbres morts qui génèrent la vie de tant de plantes, parasites ou non. Très, très jolie forêt, tout un monde, et belle balade, même sous la pluie.

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Nous quittons l’endroit... Malgré toute cette eau, toutes ces brumes, bruines, brouillards et crachins, tout y était vraiment, nous ne regrettons, pas d’être venus jusqu’au bout malgré le temps, car nous avons tout de même pu apprécier à sa juste valeur la force de la nature ici et ce que cela pouvait engendrait sur l’environnement. Fjordland et Milford Sound, même dans ces conditions, et peut être plus, même encore dans ces conditions, cela reste du très grand spectacle.