L’Ontario (du 21 Juin au 29 Juin 2009 )
Si cette province du Canada est au 4ème rang pour sa superficie (1 076 395 km2), elle est au 1er rang pour sa population (12 891 800 habitants). Elle s’étend des grands lacs à la Baie d’Hudson.
C’est la province du Gouvernement Fédéral, des grandes villes mais aussi de l’eau avec 200 000 Km2 de lacs et les Chutes du Niagara par dessus le marché ! Elle est très riche avec de nombreux secteurs de ressources : l’agriculture, les mines, le bois, la pêche, l’hydroélectrique, les nouvelles technologies, le tourisme…
C’est l’influence anglaise qui est de mise dans cette province.
Notre première étape dans la province sera pour la capitale du pays.
Ottawa (830 000 hab.)
C’est la Reine Victoria qui choisit, en 1857, la petite ville forestière de Bytown pour être la Capitale du Canada et qui allait devenir Ottawa. Dans la langue des Indiens Algonquin Ottawa signifie « échange sur rivière ».
Ottawa est une ville très moderne et très verdoyante avec une profusion d’espaces verts, le plus souvent de grands et beaux parcs. C’est une ville jeune tracée de larges avenues bien assombries, dans le quartier des affaires, par des immenses tours de verres. Mais malgré cela, à Ottawa on a plus le sentiment d’être dans une grande ville de province plutôt que dans la capitale d’un grand pays. A Montréal c’est l’effet inverse : on se sent dans la capitale alors que l’on est en province.
Sa principale curiosité touristique, c’est sa « Colline du Parlement » qui domine la ville et la rivière des Outaouais. C’est le cœur politique du pays.
Sur cette colline sont situés de magnifiques et imposants bâtiments de style néogothique de la grande époque victorienne. La construction de l’ensemble a débuté au début des années 1860. Bien que massifs au premier regard, dans le détail tout semble plus léger grâce aux nombreuses ogives. C’est une maçonnerie un peu compliquée faite de pierres en grès de proportions irrégulières et de différentes couleurs. De nombreuses sculptures « grotesques » semblent ne pas nous lâcher des yeux mais ajoutent savamment une touche fantaisiste à l’ensemble, l’humour anglais, peut-être ? Les toitures sont remarquables et allégées par des « dentelles » métalliques très ouvragées.
Sur la colline ne siège pas seulement le Sénat et la Chambre des Communes, c’est également une concentration de ministères, de cours de justice et autres institutions ainsi que quelques ambassades à proximité.
La colline c’est aussi de magnifiques espaces verts dans lesquels on retrouve un grand nombre de sculptures des personnalités qui ont marqué l’histoire de la ville et du pays. De même, on peut y voir, sculptées, cinq femmes prenant le thé et l’une d’entre elles montrant un parchemin sur lequel est écrit en français et en anglais : « Les femmes sont des personnes ».
Le monde animal n’est pas oublié sur cette colline, puisque on peut y voir le « sanctuaire des chats », lesquels y ont un bel abri et une nourriture abondante. Mais, finalement la table est mise pour tout le monde et nous y avons vu des écureuils s’y régaler avec les croquettes pour chats, sous le regard d’un bon gros matou.
De partout sur cette colline on a des vues magnifiques sur la ville et la rivière.
Très bel endroit que cette « Colline du Parlement ». L’autre curiosité d’Ottawa, c’est son « Canal Rideau ». Ce canal relie la ville d’Ottawa à la ville de Kingston sur le lac Ontario après un parcours de 202 Km et 49 écluses. Il a été construit dans les années 1810 à des fins militaires mais il n’a jamais servi à ce titre là.
Dans la ville d’Ottawa, il fait un joli parcours et est accaparé par les plaisanciers. Au niveau de la Colline, il est assez spectaculaire car il y a 8 écluses en moins de trois cent mètres ; c’est un joli spectacle de voir toutes ces embarcations attendre écluse après écluse et amusant également de voir le plaisir des plaisanciers dans cet endroit, tout le monde parle à tout le monde et même à nous. Toutes les écluses du canal fonctionnent à la main et il y a beaucoup de monde pour « mouliner » ici. L’endroit est vraiment très beau et original. L’hiver le transforme en patinoire et beaucoup de monde le parcours en patins pour aller travailler. Il traverse la ville.
Ce canal est classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Nous sommes restés très peu de temps dans cette ville mais nous avons beaucoup apprécié et admiré ses plus beaux endroits.
De nouveau la route et c’est vers Toronto qu’elle nous conduit. Nous ne nous y sommes pas arrêtés. Cette ville nous a fait presque peur tant elle est gigantesque et peuplée (plus de 4 600 000 habitants). Nous l’avons traversée, en son centre, par les voies rapides qui se faufilent entre de gigantesques tours. On peut dire que cette ville déborde de tours. Vite fait, nous sommes partis vers les Chutes du Niagara, mais Toronto méritait sûrement une petite visite…
C’est en suivant, en partie, les derniers moments du Saint Laurent et en traversant de vastes plaines bien tondues que nous finissons par arriver aux célèbres Chutes du Niagara.
Les Chutes du Niagara
« Le Tonnerre des Eaux » pour les Indiens Iroquois.
C’est Louis Hennepin, un curé, qui accompagnait l’explorateur Cavelier de la Salle sur le Lac Ontario, qui découvrit ces chutes en 1748 et révéla leur existence à l’Europe.
Elles servent de frontière naturelle entre le Canada et les Etats-Unis.
Eh bien, elles sont tout simplement sublimes ! Cela dit, quel étonnement lorsque l’on arrive par la route dans la ville de Niagara Falls de se retrouver tout d’un coup avec, à sa droite, les chutes qui, du coup, font office de lave-glaces. Elles sont en pleine ville et d’immenses Hôtels et un casino les dominent. C’est quand même un grand moment d’étonnement pour nous qui pensions les voir « plus » dans la nature tout en sachant que ce n’était pas vraiment le cas.
Ces célèbres chutes sont situées sur la rivière Niagara à mi-chemin entre les lacs Erié et Ontario et sont en quelque sorte le trop plein du Lac Erié qui va alimenter le Lac Ontario. La Rivière Niagara en amont des chutes est magnifique et bien large. De nombreux rochers forment de petits îlots, sur lesquels poussent arbustes et végétation, tels de jolis petits coussins.
Et puis, ce sont les chutes. En fait il y en a deux : le fameux fer à cheval, côté canadien, c’est une cascade d’une longueur de 792 mètres et d’une hauteur de 52 mètres.
Et, de l’autre côté, l’américaine, d’une longueur de 323 mètres et d’une hauteur de 21 mètres, hauteur réduite, en raison d’un éboulement d’une énorme masse rocheuse qui s’est produit en 1954 et sur lequel l’eau rejaillit.
Ces chutes sont vraiment fantastiques, elles sont bouillonnantes, bruyantes, fracassantes et tellement humidifiantes par endroit. Les masses d’eau qui se déversent sont hallucinantes et violentes.
De quel que soit l’endroit d’où on les observe c’est l’étonnement et le plaisir est partout où l’on se trouve, on ne peut pas les quitter, on est comme scotchés par le spectacle qu’elles offrent.
Ici, on a vraiment le sentiment de vivre les grands moments de Dame Nature et on ne peut que constater, une fois encore, qu’elle n’est jamais décevante.
En aval des chutes la rivière bouillonne « à fond » si l’on peut dire et s’engouffre dans un magnifique canyon. Cette rivière est vraiment très belle et surtout elle a des eaux d’une couleur d’un vert incomparable. Par endroit, les bouillonnements sont vraiment impressionnants et même terrifiants, pour un peu on aurait peur.
Et puis, de nuit….. Gran-dio-se. On fait passer les chutes de toutes les couleurs. C’est un jeu de lumières qui va des couleurs de l’arc-en-ciel, en passant par des tons doux, puis des tons plus agressifs et quand c’est le blanc qui est de mise, c’est l’éblouissement. Comme de jour, la nuit nous ne pouvons quitter l’endroit.
Un magnifique parc complète le tableau.
Et puis, comme toujours, ces endroits mythiques ont une légende. Voici celle des chutes, d’origine amérindienne :
« Lelawala, une magnifique jeune femme, fut fiancée par son père à un brave homme qu’elle méprisait. Plutôt que de se marier, Lelawala choisit de se sacrifiait à son véritable amour He-No, le dieu du tonnerre qui vivait dans une cave derrière le « fer à cheval ». Elle amena son canoë jusqu’au rapide de la rivière Niagara et fut renversée par dessus bord. He-No la rattrapa alors qu’elle tombait et leurs esprits seraient liés ensemble à jamais dans le sanctuaire du dieu du tonnerre, à l’abri des chutes ». Et ils y sont toujours.
Quant à la Ville de Niagara Falls, située principalement sur les hauteurs, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle « se la pète un max » ! En effet, cette petite ville veut « jouer » les Las Vegas, alors quand on veut trop copier les plus grands, on finit parfois par se ridiculiser un peu. Mais bon, pas de méchanceté gratuite, car, il a bien fallut que ce village devienne une ville avec l’importance de l’affluence de monde qu’amènent ces chutes. Alors, on a fait pousser de grands hôtels, les plus grands noms y sont, et pour divertir tout ce monde et gagner beaucoup d’argent, rien de mieux qu’un casino. Et puis, les touristes ne peuvent pas repartir sans acheter quelques babioles, alors allons-y avec un maximum de boutiques en tout genre ou l’on trouve tout ce que, semble-t-il, les touristes aiment, en tout cas, tout ce qui se vend bien mais qui n’est pas toujours de bon goût. Et puis, il y a les jeunes et il faut bien qu’ils s’amusent, eux aussi, alors allons-y avec trains fantômes et autres. Et puis, il faut bien se nourrir alors, allons y là aussi avec tous les fast foods possibles et inimaginables qui sentent la friture. Et comme on ne manque pas d’énergie ici, Niagara oblige, alors, n’hésitons pas et faisons la fête de la lumière sans compter, mais là c’est beau…. Ah, le Scribe s’est lâché ! Et c’est pas bien, car il ne faut pas perdre de vue que Niagara Falls est un haut lieu touristique avec 12 millions de touristes par an, ce qui en fait forcément un lieu pour le plaisir avant tout.
Mais Niagara Falls ce n’est pas que cela quand même, les bas de la ville sont très beaux et même un peu élégants et surtout bien verts et bien fleuris. Et puis, de jour, c’est plutôt calme sur les hauteurs.
Le lendemain, avant de repartir, nous sommes repassés les voir encore une fois ces chutes, et une fois de plus nous avons fait des photos et toujours encore une fois Jules a eu ses vitres lavées….
Après cela, nous longeons la rivière un moment avec de beaux paysages, puis nous traversons une région vinicole où les caves ne manquent pas sur la route, et manquent pas non plus de petits hameaux de belles résidences et nous finissons par arriver dans la petite ville Niagara-on-the-Lake.
Niagara-on-the-Lake (14 100 hab.)
Cette petite ville « so british » est vraiment ravissante et les belles demeures y font loi. La beauté de ces maisons n’a d’égale que la grande beauté de leur jardin ou de leur parc et, ici, les fleurs sont de mises.
Elle est tellement « anglaise », qu’on imagine sans peine les décors à la Laura Hasley dans les pièces de ces maisons. Les boutiques ont des meubles en bois à tiroirs. Les magasins de chapeaux sont en assez grand nombre et bon nombre d’entre eux sont à voilette et les tons « layette » y font fureur. Sa Gracieuse Majesté en aurait pour son compte en venant ici ! En tout cas, dans les rues et les salons, les dames sont bien souvent chapeautées.
Il n’y a que l’embarras du choix pour choisir son salon de thé ou son B&B. Nous, nous avons choisi un salon de thé qui avait des glaces fabuleusement bonnes : chocolat noir/pistache, miam-miam, un délice…
Enfin, on peut dire que dans cette petite ville, un rien snob quand même, tout est beau, tout est parfait et notre journée passée ici a été très agréable.
Plus loin, après avoir traversé de vastes plaines, parfois bien « rasées », où les silos étaient le décor de la route, nous finissons par arriver à Sarnia, sur les bords du Lac Huron et à la frontière avec les Etats-Unis.
Sarnia (71 419 hab.)
Nous avons beaucoup roulé, cette petite ville nous plaît bien alors on s’y arrête 5 jours et l’on s’installe dans un joli motel près du lac.
Sarnia c’est une ville de taille moyenne avec un centre assez joli mais surtout bien garni de boutiques en tout genre. Cela nous fait un bien fou de faire les trottoirs les uns après les autres et d’y lécher chaque vitrines. On était quand même un peu en manque et ici ce n’est pas du lèche-vitrines de cités touristiques mais celui d’une ville normale.
Dès que l’on quitte le centre ville, on se retrouve dans un grand parc forestier traversé de larges et belles avenues aux maisons spacieuses. La plupart de ces avenues se terminent sur le lac.
Le Lac Huron à Sarnia est une base de loisirs très fréquentée et la qualité de ses plages y est pour beaucoup. L’eau est limpide et le sable blond et fin… et chaud ! De même, les plaisanciers s’en donne à cœur joie et le port est bien garni. A croire que presque tout le monde à son bateau ici.
Nous avons vraiment bien aimé cet endroit, alors que Sarnia, qui est un centre industriel avec, notamment, un centre de raffinage pétrolier, est considérée comme l’une des villes les plus polluées du Canada. Nous n’avons rien vu, rien senti, rien entendu ! Doit y avoir de mauvaises langues !
Et les USA sont là devant nous, de l’autre côte du Lac. Pour les atteindre un double pont, alors on y va et l’on se retrouve à Chicago sur la page Etats-Unis. Cela dit, le Canada, c’est loin d’être fini et l’on y revient dans peu de temps.
