bandeau julesetjim2014

route_n_3_-d.jpg

 

 

L'Equateur, pays de montagnes et de volcans, est aussi le pays de la "Mital del Mundo"  !

 

 

Capitale : Quito
Langue officielle : Espagnol
Superficie : 283 560  km²
Population : 13 360 000 hab. (2005)
Densité : 45,2 hab./km²
Monnaie : US $ (depuis Septembre 2000)
Du 3 au 23/12/08
  
Notre passage frontière entre le Pérou et ce pays s’est passé le mieux du monde avec des Péruviens adorables pour nous dire « au revoir » et des Equatoriens plus adorables encore pour nous souhaiter « bienvenidos » !
  
L’Equateur est le plus petit pays des Andes, avec une superficie guère plus grande condamine.jpgque la moitié de la France. C’est une équipe de scientifiques français, envoyée, en 1736, par Louis XV et dirigée par Charles Marie de la Condamine qui, a donné ce nom à ce pays. Cette équipe était chargée, entre autres, de calculer l’emplacement de la ligne équinoxiale. Et ainsi, la région baptisée « Terre sous l’Equateur », devint l’Equateur.
Ce petit pays a tout pour satisfaire les touristes qui ont le choix entre les montagnes et volcans, la mer et la jungle. Nous, nous avons choisi montagnes et volcans. 
  
Allez Jules, du courage, cette partie du pays ce n’est pas de la tarte, c’est que de la montagne et interdit de fumer tout noir ! 
  
Quand on vient de passer une frontière et que l’on arrive dans un nouveau pays, on voudrait, bien sûr, que les choses changent très vite pour avoir effectivement l’impression d’être tout d’un coup arrivé ailleurs et se sentir à nouveau dépaysé. Il nous faudra quelques kilomètres pour arriver « ailleurs » et voir des paysages différents. 
  
Ce sont d’abord des massifs forestiers qui, avec leurs arbres tout nus, aux troncs et ramures plutôt torturés, nous donnent à penser que la forêt est en train de mourir. Puis, en y regardant de plus prêt, on s’aperçoit que les feuilles commencent seulement à sortir, ouf, ils sont bien vivants tous ces arbres. 
0004_vers_lojas.jpg

 Cette première partie du pays, après la frontière, nous semble bien inhabitée, nous n‘y verrons qu’une maison par-ci par-là mais pas de village. Il fait beau, le ciel est en bleu et blanc, mais cela ne comble pas notre faim. Il est plus de 12 heures et nous n’avons toujours pas trouvé de restaurant et c’est la grosse angoisse dans nos estomacs ! 
  
Nos arbres tout nus finissent par se faire de plus en plus rares, le vert fait de timides apparitions pour finalement exploser partout. Du coup, villages et villageois (et restaurants, ouf !) sont avec nous. 
0026_vers_vilcabamba.jpg

 Ce qui fait plaisir à voir dès les premiers villages, c’est l’architecture des habitations car il y a bien une architecture dans cette région. Ce ne sont plus ces « maisons-cabanes-cubes » si tristes. Même, ici, l’architecture délire si l’on peut dire : des volutes, des moulures, des chiens-assis débordent des toits, des balcons chargés de colonnades, c’est même, parfois, le bric-à-brac architectural, mais il fait très plaisir à voir ; les couleurs, le bois, le fer forgé font partie du décor et franchement prennent part au délire. 
Une autre caractéristique sympathique et agréable, c’est que ces premiers villages que nous voyons sont un peu structurés comme chez nous, c’est-à-dire qu’il y a l’église, très colorée, au centre et le village qui s’étale tout autour. Quand nous les apercevons au loin c’est donc une masse plutôt circulaire qui nous apparaît et quand les détails et les couleurs deviennent nets à l’œil, c’est franchement flatteur et cela nous rend tout joyeux ! 
0059_malacatos.jpg

 
Les paysages sont très doux, de jolis massifs montagneux réservés à l’élevage nous affichent des verts, on envie de dire de toutes les couleurs. Ensuite, ce sont les plantes tropicales, notamment les yuccas, qui font « les beaux » tout en fleurs blanches tout au long de la route, en fait, ces yuccas font office de clôture à tous les petits champs ; et puis, ils sont là, eh oui ils y sont, eux aussi, les cactus et ils sont également fleuris en blanc. Jolie, jolie cette route ! 
0944.jpg

 
Quant à Jules, il n’aime pas du tout cette route. Elle grimpe énormément. L’altitude n’est pas des plus élevées, nous naviguons entre 1700 et 2500 mètres, seulement la route est particulièrement pentue. Il y a beaucoup de gros camions, elle n’est pas large et il y a peu –voire très peu- de distance entre les virages et donc Jules doit rester au ralenti derrière ces camions parfois assez longtemps et ces ralentis très prononcés ne lui plaisent pas du tout, du tout et dans sa colère il fume tout noir ! Ça lui passera dans la descente ! 
Et puis, et puis, le temps change : plus de bleu dans le ciel, que du blanc et du gris et les nuages sont de plus en plus « culottés » et nous les retrouvons devant nous et nous leur fonçons dans le « chou » sans grand plaisir mais le camion de devant nous ouvre bien la route. Ce sera comme ça un bon petit moment, mais après une petite descente ces foutus nuages reprennent leur place au-dessus de nos têtes, mais, Dame Pluie, l’insolente, nous accueille tambour battant en bas de la descente. 
0013_vers_lojas.jpg

 
Épuisés par cette fin de parcours, c’est le panneau « Repsol » qui nous redynamise tous les trois (ne pas oublier Jules !) et nous rend le sourire. On y fonce et l’on y reste car les stations Repsol sont de bonnes auberges  ! 
Le lendemain matin, bien requinqués, nous partons pour la petite ville de Vilcabamba. Au fil des kilomètres, le temps devient plus doux et le ciel retrouve le bleu. La nature est superbe avec des paysages de grande douceur qui incitent à la rêverie ; les fleurs sont partout et sont très belles. Les Andes, dans ce pays, ne semblent plus les Andes tant les paysages qu’elles offrent sont sans ampleur et tellement verdoyants. 
0037_vilcabamba.jpg

 
Vilcabamba – 1750 mètres d’altitude (22 000 hab.) 
Vilcabamba, en quechua « Vallée Sacrée » a été fondée au XVIe siècle. Arriver à Vilcabamba c’est un peu vivre un rêve. Tout d’abord l’environnement de cette petite ville est magnifique. Perchée à une douce altitude, elle est cernée de montagnes aux crêtes fantaisistes, ce qui est rare en Equateur où, le plus souvent, nous avons le sentiment d’être un peu dans le Puy de Dôme. Au centre de la ville, une énorme place jardin public qui doit être le dernier salon où l’on cause de la ville. Autour de cette place de confortables terrasses de cafés avec wifi, où nous avons passé quelques bons moments. Les rues et ruelles de la ville sont coquettes et bien colorées. 
0050_vilcabamba.jpg  
La renommée de cette petite ville est due à la longévité de ces habitants. En effet, ici, la durée de vie peut aller jusqu’à 120 ans. Ce serait dû à la douceur du climat, au rythme de la vie et à une alimentation essentiellement végétarienne. Nous avons, en effet, pu voir quelques personnes très âgées se prélassant ou jacassant allègrement sur les bancs de la place. Vilcabamba est connue comme la ville de l’éternelle jeunesse….
0052_vilcabamba.jpg

 
Ce qui est sûr, c’est que, dans cette ville et sa région, on se sent souvent hors du temps et c’est l’état contemplatif qui s’empare de nous.
Nous étions installés dans le jardin d’un hôtel, tenu par un Allemand, sur les hauteurs à 4 kilomètres du centre. L’endroit est merveilleux ; nous y avons des vues superbes. Le jardin est paradisiaque, végétation tropicale et fleurs à gogo et une piscine d’eau thermale ainsi qu’un jacuzzi taillé dans la roche. C’était si bien que nous y sommes restés 6 jours.
0001_fleurs.jpg

Loja, la capitale de la région n’est qu’à 40 kilomètres, alors nous y allons avec un bus. Nous aimons toutes ces balades que nous pouvons faire avec les transports en commun qui sont des occasions de se rapprocher des locaux, lesquels sont toujours prêts à nous aider et ils ne s’en privent pas. Généralement, avant notre descente, nous savons quel est le meilleur endroit pour descendre et, bien sûr, on va nous dire quand descendre. Les uns et les autres ne manquent jamais de nous dire ce qu’il ne faut surtout pas manquer d’aller voir dans la ville. Ces trajets sont parfois un peu courts tant tous ces gens ont de choses à nous dire, mais ils sont toujours de bons et joyeux moments.
0042_vilcabamba.jpg

 
Loja – 2200 mètres d’altitude (119 000 hab.) 
Loja, fondée en 1548, est la plus ancienne ville du pays. C’est une ville très agréable, très animée et bien coquette. Elle est composée de quartiers modernes très actifs où l’on se marcherait presque sur les pieds tant il y a de monde. De petits vendeurs vendeuses ambulants fourmillent un peu partout et chacun avec sa spécialité : celle-ci n’a que des mangues, celui-là n’a que des tomates, une autre, que des petit-pois tout écossés ; si on veut faire sa soupe ou une salade de fruits, il y a du monde à voir ! 
Un important quartier colonial permet de retrouver un peu de calme. Les couleurs vives et les barreaux des fenêtres en bois tournés, savamment peints, font tout le cachet de ses vieilles ruelles. 
Loja a bonne réputation dans ce pays : pour l’amabilité de ses habitants ; pour ses dirigeants qui veulent avant tout et font tout pour le bien être de ses habitants (sic) ; pour sa faculté de droit créée en 1897 qui est toujours la première du pays ; de nombreux artistes Equatoriens sont originaires de la ville ; c’est ici que fut découverte la quinine par un moine franciscain, au début du XVIIe siècle et, enfin, dans cette ville, « Ecologie » est un maître mot et cela mérite d’être relevé car sur ce continent ce mot est sévèrement bafoué. 
0063_loja.jpg

Loja mérite largement un détour et ses habitants ne méritent pas que l’on passe sans les saluer. 
Après cette petite cure de jouvence dans cette jolie région de « l’Eternelle Jeunesse », ce ne peut être qu’en pleine forme que nous reprenons notre route. L’étape suivante c’est la ville de Cuenca. Il nous faudra une journée de route pour y arriver. Les nuages et le brouillard ont été bien « collants » une partie de la journée mais, de temps à autre, les rayons du soleil prenaient le dessus en illuminant les paysages. C’est la culture et l’élevage qui font vivre cette région. Beaucoup de piétons accompagnés de vaches ou d’ânes sur cette route. Les habitants de ces contrées gardent encore leurs traditions vestimentaires et l’on peut voir les hommes vêtus de pantalons noirs ¾, les femmes en jupes plutôt longues, chapeau sur toutes les têtes. Pour la coiffure, le plus souvent, hommes et femmes ont les cheveux longs coiffés en catogan. 
0075_entre_loja_et_cuenca.jpg 
Cuenca – 2500 mètres d’altitude – 360 000 hab. 
Qui des Incas, des Espagnols ou des phénomènes naturels a détruit l’antique Cuenca ? Personne ne le sait. Cette ville fut le berceau des Indiens Canaris mais aussi celui de deux monarques incas : Huayna Càpac et son fils Atahualpa. En son temps, Cuenca aurait été une cité aussi prestigieuse que Cusco au Pérou. 
0166_cuenca.jpg 
Aujourd’hui, s’il ne reste plus aucune trace de ce passé précolombien et Inca à Cuenca, son passé colonial est encore bien présent et le plus souvent intact. On vous fera grâce d’une nouvelle description de ville coloniale. Celle-ci aussi est belle et des plus classiques. 
Deux rivières traversent cette ville et nous offrent le spectacle des lavandières, mais aussi celui des vaches et chevaux qui viennent sur leurs bords se repaître d’une herbe abondante, bien verte et bien grasse. Ces animaux sont les tondeuses à gazon de la ville. 
0150_cuenca.jpg 
Les quartiers modernes et spacieux de la ville, sont, eux aussi, très intéressants et l’on peut y faire du bon shopping tant il y a de vitrines à lécher. De grands centres commerciaux font la part belle aux grandes marques internationales aussi bien pour les vêtements et parfums, que pour les matériels électroniques et informatiques en tout genre. Si les prix sont attractifs pour les premiers, ils ne le sont pas pour les seconds. 
Nous sommes proche de Noël et, pour cette raison, il y a donc une agitation toute particulière pour l’occasion. Les trottoirs et places sont envahis de stands où l’on peut voir toutes les décorations de Noël mais aussi tous les petits sujets pour crèches ainsi que une foule de jouets en bois. Les rues, par contre, sont peu décorées et ce sont les supermarchés qui mettent la gomme, si on peut dire, dans ce domaine. 
0109_cuenca.jpg 
Et puis, nous ne pouvons pas passer sous silence que cette ville et sa région sont réputées pour les chapeaux, mais surtout pour le Panama. Eh oui, c’est à Cuenca que fut créé le fameux Panama. Beaucoup diront : « ce n’est pas vrai, il est originaire de Panama » ; d’autres diront : « toujours pas vrai, il est originaire de Cuba ». Eh bien, non, non et non ! Nous, on vous dit la vérité, la vraie, ce fameux Panama est de Cuenca ! Il était grand temps de rendre à César ce qui était à César ! 
0178_cuenca.jpg  
En effet, contrairement à ce que son nom indique, le fameux Panama, qui doit sa popularité et son nom aux nombreux travailleurs, la plupart Européens, qui participèrent à la fin du XIXe siècle au creusement du Canal de Panama et qui adoptèrent ce chapeau souple et léger à larges bords, qui protège à la fois du soleil et de la pluie, a été créé et est manufacturé en Equateur ! Il est tressé à partir du plusieurs variétés de pailles communes en Equateur et en Amériques Centrale. 
Nous avons visité la « Casa del Sombrero » fabrique-boutique où l’on fabrique, bien sûr, mais également où l’on restaure les sombreros. Le patron, Alberto, Vieux Monsieur, chaleureux, aux petits yeux frisotant, mais aussi un peu embobinant nous a vendu deux chapeaux. Alberto est fier de nous montrer des coupures de presse qui signalent ses ventes et son succès auprès de notre grand couturier Hermès ! 
0171_cuenca.jpg  
A Cuenca, pratiquement toutes les têtes sont chapeautées. Les femmes portent des chapeaux melons le plus souvent fabriqués avec la même matière que les Panamas. 
Cuenca est une ville à ne pas manquer ; s’y promener est un vrai régal. Elle est classée au Patrimoine Mondial Culturel de l’Humanité par l’Unesco. 
De Cuenca, nous partons pour la visite de la « Vallée des Volcans ». Cette vallée commence un peu après Cuenca et se termine dans la région d’Otavalo, mais c’est entre Cuenca et Quito que l’on peut voir la plus grande partie de ces volcans. Il y en a une trentaine, dont certains sont les plus hauts du monde à être actifs. Comme nous, vous n’en verrez aucun…. Hélas dans cette région, nous n’avons fait que vivre au milieu des nuages et vraiment nous n’avons rien vu ou pratiquement rien. 
  
0201_de_cuenca__quito.jpg  
De guerre lasse et tellement frustrés, nous quittons cette région pour voir quelque chose à Quito. 
Quito – 2850 mètres d’altitude (1 900 000 habitants) -----------------------------
Quito, ancienne cité précolombienne, remonte à des temps très lointains et ce sont les Quitus, d’où le nom de Quito, qui furent ses premiers habitants dès 900 avant notre ère. Le nom officiel de la ville est San Francisco de Quito. 
Les Incas, dans les années 1480, s’intéressèrent à cette région et se l’annexèrent. Elle devint le lieu de résidence de l’empereur Inca Huayna Càpac. Puis ce sont les conquistadors Espagnols qui y arrivèrent, mais les Incas ne leur ont laissé que les fumerolles d’une ville rasée par eux-mêmes. La Quito d’aujourd’hui fut officiellement fondée le 6 Décembre 1534 par Sebastiàn de Benàlcazar. 
0233_quito.jpg
  
L’environnement de cette ville est exceptionnel. Elle est située dans un cirque de montagnes parmi lesquelles le Volcan Pichincha (4794 mètres) toujours actif. Les constructions s’étalent au fond et s’étagent sur presque tout le pourtour et parfois jusqu’au sommet du cirque ; c’est assez impressionnant, un petit air de La Paz. La ville s’étire sur 30 kilomètres du nord au sud avec une largeur maximale de 10 kilomètres dans certains endroits. Elle est divisée en deux parties bien distinctes : la ville coloniale et la ville moderne. Ces deux parties sont séparées par une immense vallée verte bien agréable. 
0255_quito.jpg  
La partie coloniale de cette ville montre combien l’opulence était de mise à cette époque. Dans ce quartier, ce sont de belles ruelles garnies de bien jolies maisons, le plus souvent d’un blanc éclatant, mais parfois la couleur vient flirter avec le blanc. D’imposants édifices et une quantité d’églises aux façades très travaillées complètent le décor. Beaucoup de petites placettes sont les lieux de prédilection des musiciens et des enfants qui viennent faire leurs dessins couchés par terre. De petits marchés un peu partout ajoutent encore de la couleur à ces lieux et pour compléter l’ambiance de ce quartier, il y a tous ces locaux qui n’hésitent pas à s’asseoir par terre dans un coin ou sur les marches des édifices pour jacasser ou rêvasser un moment. Si ce quartier est bien vivant dans la journée, il s’endort très tôt en fin de soirée. 
0243_quito.jpg  
La partie moderne, elle, est le cœur névralgique de la cité  et très vite on se rend compte que le rythme n’est plus le même. Quand on quitte le vieux quartier pour arriver dans celui-ci, ce qui surprend le plus c’est le bruit infernal de la circulation. Cette partie de la ville est quadrillée de très larges avenues et on peut dire que les voitures s’en donnent à cœur joie avec l’accélérateur pour les parcourir. 
Comme toujours, dans toutes les capitales, dans les quartiers modernes cohabitent le monde de la finance, des assurances, de l’industrie, des voyages et s’y ajoutent, les ambassades, les grands hôtels internationaux, les boutiques de luxe et les bons restaurants. A l’arrière de tout ceci, ce sont les grands centres commerciaux à l’américaine où, là encore, se trouvent énormément de restaurants et notamment tous ceux que les jeunes aiment à fréquenter et ils sont légion là aussi. 
Dans la partie verte, entre les deux quartiers, c’est tout ce qui a deux roues et ne fait pas de bruit qui a le droit de rouler. Cette important « couloir » vert est le poumon de la ville. Il est très bien arboré et bien agréable à arpenter. 
0256_quito.jpg 
L’Aéroport de Quito est situé dans la ville et le spectacle des avions qui se préparent à atterrir est vraiment des plus impressionnants mais les antennes de télévision, rasées de près,  restent en place ! 
0266_quito.jpg  
Le grand attrait touristique de Quito, c’est quand même la « Mitad del Mundo » et c’est d’ailleurs dans cet endroit que l’on voit uniquement des étrangers. Alors, nous aussi soyons de bons « toutous » et alors voir cela de près. 
Bien sûr, tout serait trop simple s’il n’y avait qu’un point où se trouve vraiment la ligne mythique qui coupe le monde en deux. Alors, pour faire compliqué, il y a trois points. Deux assez proches l’un de l’autre au cœur de la ville et le troisième à quelques kilomètres de la ville en rase campagne. Nous sommes allés sur les trois. 
0286_la_mitad_del_mundo.jpg  
L’endroit le plus prestigieux se présente sous forme d’une belle allée bordée des sculptures représentant les têtes de tous les membres des équipes scientifiques qui ont travaillé sur la position de l’équateur. Au milieu de l’allée l’équateur est symbolisé par une ligne jaune et chacun, bien sûr, de se tenir un pied dans l’hémisphère nord et l’autre dans l’hémisphère sud et tout cela pour la photo ! A cet endroit, se trouve un intéressant musée qui relate à travers de nombreux posters toute l’aventure de l’équipe française. Comme il se doit, on a fait Cocorico ! 
0291_la_mitad_del_mundo.jpg 

Le deuxième point, avec lui aussi sa latitude 0°-0’-0’’, semble moins sérieux. On nous y démontre différents phénomènes : que l’eau dans les lavabos ne s’écoule dans le même sens au nord qu’au sud ; que nous subissons un modification de la résistance à l’effort ; que les œufs crus tiennent verticaux…. L’attrait ce cet endroit, pour nous, a été qu’il est situé dans un magnifique jardin. 
Quant aux troisième endroit, bien sûr, c’est lui et lui seul qui est le véritable endroit et d’ailleurs le GPS ici aussi affiche la latitude 0°-0’-0’’. Mais, bon dieu, à qui se fier ! Enfin, ce qui est sûr, c’est que dans chacun de ces endroits nous avons pris beaucoup de plaisir et tous nos petits animateurs ont été chacun leur tour bien convaincants et amusants et nous avons su de ne pas perdre le nord ! 
0307_la_mitad_del_mundo.jpg  
A Quito, une fois de plus, nous sommes allés au Garage FIAT car Jules ne tient toujours pas la grande forme, loin s’en faut. Le bruit bizarre continue de prendre de l’ampleur et nous ne sommes pas non plus tranquilles du côté des freins. Après une journée passée au garage, tout le monde nous dit que maintenant tout va bien. Hélas dès que l’on reprend la route, on sent bien que rien ne va. La confiance que nous inspirent tous les mécaniciens que nous voyons fond comme neige au soleil dès que nous sommes sur la route. A ce stade du voyage, nous sommes vraiment inquiets de devoir rouler avec Jules dans cet état…. 
0318_la_mitad_del_mundo.jpg 

 
Nous étions si soucieux à Quito que nous n’avons pas vraiment cherché de bons tarifs pour aller aux Galápagos et par dessus le marché nous avons oublié d’aller voir le Musée de l’Or de la Banque Centrale que nous avions tellement envie de voir.
On essaie de garder le moral quand même et on reprend la route. Laquelle se faufile dans la montagne sous un beau ciel gris noir éclatant de lumière car le soleil s’engouffre avec violence dans les petits espaces que les nuages n’ont pas envahis. Quand cette belle lumière inonde le creux de la montagne on a le sentiment de voir un lac de lumière hypnotisant, sublime…. 
0328_de_quito__otavalo.jpg  
Cette belle grisaille ne nous accompagnera pas très longtemps et fera place au bleu et au blanc qui, lui, prendra quand même ses aises. Dans cette zone, les paysages sont aussi empreints de sérénité et peu de voitures pour la troubler, mais beaucoup de monde à marcher sur la route. Tout ce petit monde enveloppé dans le traditionnel vestimentaire. Ces jolis paysages nous conduiront jusqu’à Otavalo. 
0341_de_quito__otavalo.jpg  
Otavalo – altitude 2590 mètres – (51 000 hab.)
Voilà encore une bien jolie petite ville toute lovée dans un environnement pour les Dieux. Elle est entourée de montagnes dont le volcan Imbabura (4621 mètres) aux flancs verdoyants quand le soleil le lèche. Ce volcan est très imposant et nuages et soleil savent le rendre impressionnant. 
0349_de_quito__otavalo.jpg  
Otavalo est avant tout et depuis longtemps la cité des tisserands. Bien avant les Incas, ces populations indiennes (les Quichuas) étaient maîtres de cette discipline. L’arrivée des Espagnols n’a fait que renforcer la maîtrise de cet art. En effet, Rodrigo de Salazar qui perçut très vite la grande qualité du travail de ces tisserands leur apporta de nouveaux outils et de nouvelles fibres et les productions d’Otavalo et de sa région se retrouvèrent dans toutes les colonies espagnoles. 
0400_otavalo.jpg
   
Les tissages d’Otavalo sont les plus réputés d’Amérique Latine. 
Otavalo, bien que sans style architectural particulier, est malgré cela, une ville où l’harmonie est de mise. Elle ne manque vraiment pas de charme, mais le meilleur qualificatif pour la décrire d’un mot, c’est : guillerette ! 
On ne peut pas dire que la ville vit à haut rythme, bien au contraire. Mais il se passe toujours quelque chose partout. L’œil aux aguets et la bouche en cœur, nous essayons de capter le plus de choses possibles. C’est de la joie tout le temps, des couleurs, des parfums. Tout ici est fait pour réveiller, si besoin est, la curiosité des visiteurs. Avant tout, ce sont les habitants eux-mêmes qui interpellent avec leurs vêtements traditionnels. Les femmes portent des jupes longues noires, fendues sur un côté et pour le haut, c’est le plus souvent, un corsage blanc brodé aux manches froncées. Hommes et femmes ont souvent aux pieds des espadrilles de toile qui couvrent peu le pied. Les femmes ont toutes des rangées de colliers de perles fines de différentes couleurs autour du cou. Hommes et femmes ont les cheveux longs. Ici aussi, le plus souvent, les têtes sont chapeautées, mais pas toujours avec un chapeau pour les femmes et on peut en voir qui ont des espèces de châles pliés en carré et posés sur la tête. On se demande comment cela tient. Pratiquement toutes les femmes qui se promènent avec leur bébé l’ont dans le dos. Autrement dit, Otavalo est la ville du dépaysement absolu et ce n’est que du bonheur de s’y promener. 
382385389393.jpg 
Mais le « point chaud » de la cité, c’est la « Plaza del Poncho ». Tous les jours, sur cette place se tiennent des marchands d’artisanat et l’on y trouve tout ce qui peut être tissé en passant du bonnet, aux pulls aux hamacs, nappes, sacs, etc… mais aussi des bijoux, des instruments de musique et les CD, les chapeaux, etc… Ensuite, toutes les rues du centre ville sont prises d’assaut par les marchands de victuailles mais ce sont les fruits et légumes qui ont la part belle. Des espaces sont aussi réservés aux restaurants de rue. Nous adorons ces restaurants et nous les aimons plus encore ici qu’ailleurs. Il faut dire qu’ici c’est le poisson des rivières des alentours qui sont proposés aux clients. Ces poissons sont tout frais, très gros (miam-miam !) et si savoureux ; ils sont servis, soit avec des pommes de terre cuites avec la peau, soit avec du riz. On est servi sur de grandes tables et l’on mange avec les locaux. Il faut demander les fourchettes, ici beaucoup de gens mangent avec leurs doigts. 
0398_otavalo.jpg 

 
Nous avons beaucoup aimé et apprécié cet endroit, mais nous n’y avons finalement pas fait beaucoup d’emplettes car le marchandage est de rigueur et, dans ce domaine, nous sommes carrément nuls. 
C’est vrai que l’artisanat de ce pays est très riche et beau, mais, en ce qui nous concerne, nous avons préféré les tissages du Pérou et de la Bolivie. 
0359_otavalo.jpg  
Otavalo fait partie des endroits que nous avons beaucoup de mal à quitter…. 
Mais, ça y est, on est partis et c’est vers la Colombie que nous nous dirigeons et elle est toute proche. 
Nos derniers kilomètres dans ce pays se font sur une route bien jolie où la douceur des paysages nous plonge dans la rêverie. Par ci, par là de petites exploitions agricoles où la taille des parcelles plantées de canne à sucre est bien petite par rapport à celles que nous avons vues dans les autres pays, mais c’est la montagne qui délimite les espaces et elle le fait joliment. 
0414_dotavalo__tulcan.jpg  
Et voilà, l’Equateur c’est fini… Bien que nous ayons souvent eu des nuages de toutes les couleurs sur nos têtes, que nous ayons souvent rouler dans les nuages, nous avons toujours eu, dans ce pays, l’impression de vivre sur un nuage rose, malgré les soucis de « santé » de Jules…. 
Ce petit pays andin nous a passionné, sa population est d’une gentillesse incroyable qui n’a d’égale que l’ampleur de la générosité de sa nature. 
245253.jpg 
Suivez-nous en Colombie, la route sera sûrement encore empreinte de douceur….