C’est beaucoup trop loin pour que nous y allions d’une seule traite…

Quelque 11 heures plus tard et 9 500 kilomètres plus loin, une autre voix : « Mesdames et Messieurs, nous venons d’atterrir à Hong Kong, il est 18 H 00, la température extérieure est de 18° et il pleut », et nous ajoutons : il fait nuit noire… Nous faisons ici, à mi-parcours, un stop de cinq jours.

  
Hong Kong

 

Hong Kong, « Le port aux Parfums » (en cantonnais), est située devant le delta de la « Rivière aux Perles », n’est-ce pas joli, tout cela pour commencer ? C’est tout près de Canton.

C’est en 1842 que les Anglais revendiquèrent l’île de Hong Kong, suite à la première guerre de l’opium avec la Chine. A l’époque, l’île de Hong Kong n’était qu’un rocher abritant quelques villages de pêcheurs. Une seconde guerre de l’Opium (1860) et Hong Kong s’agrandit et s’enrichit avec la presqu’île de Kowloon. En 1898, l’Angleterre obtient par bail de 99 ans des territoires attenant à Kowloon, appelés aujourd’hui, « Nouveaux Territoires » ainsi que 260 îles avoisinantes, puis, plus de changement géographique dans cette colonie britannique.

Si la rétrocession de ces territoires à la Chine par la Grande Bretagne (en 1997) fut crainte par beaucoup, tout finalement se passa dans la sérénité et aujourd’hui Hong Kong a toujours ses prérogatives. C’est une Région Administrative Spéciale (RAS), selon le principe de Deng Xiaoping : « Un pays, deux systèmes », qui lui garantit un haut niveau d’autonomie pour les 50 années après la rétrocession. Aujourd’hui, c’est un peu plus de 20 000 Anglais qui vivent à Hong Kong ; ils étaient environ 25 000 avant la rétrocession.

  

Que la balade commence. Nous sommes obligés de nous la jouer à la « Chantons sous la pluie » et tels Gingers Rogers et Gene Kelly, nous l’affrontons gaiement, mais hélas nous n’avons pas les parapluies et pourtant la pluie résonne bien sur les trottoirs.

 

Pour ce premier jour, nous décidons d’aller à la découverte de ce célèbre port de Hong Kong qui n’est pas très loin de l’hôtel. Tout commence très bien, trottoirs partout, puis très vite c’est presque l’enfer ! La circulation est infernale, plus de trottoirs, nous nous retrouvons comme sur une autoroute sans bandes d’arrêt d’urgence. C’est arrivé sans presque s'en rendre compte. Cela montre à quel point à Hong Kong la place est rare et la place est chère et pas question d’en perdre en trottoirs.

Eh bien comment font-ils les Hongkongais ? C’est tout bête, ils prennent des moyens de transport, ou ils passent par les énormes centres commerciaux, ou encore par les immeubles qui communiquent les uns avec les autres, il suffit de trouver les passerelles.

Franchement, la circulation à Hong Kong est infernale et même ce mot est très faible. Un véritable enfer de moteurs montés sur bus, tramways et taxis à gogo, auxquels s’ajoutent les voitures personnelles mais elles ne sont pas la majorité, le métro et les ferrys complètent la gamme de moyens de transport. La flotte de tramways de Hong Kong est la plus importante du monde, et ils sont très beaux, généralement bien « tagués » à la pub !

En tout cas nous finissons par sortir de cet enfer, grâce à un taxi qui faisait son plein d’essence, les autres, dans la circulation, ne voulaient pas nous prendre. A pied, nous ne trouvions pas d’issue, à moins de faire demi tour.

Après cela, nous ne prenons plus de risques, nous allons nous réfugier dans le Parc Victoria. Nous savons que la Reine Victoria y a sa statue et qu’elle y montre une « tronche » sévère, mais nous ne la trouverons pas !

Ce parc est immense avec une belle et dense végétation. C’est un peu le poumon de la ville. Les installations de loisirs sportifs y sont nombreuses mais bien calmes avec cette pluie. Tout de même, sous un préau, se tient un cours de Tai Chi. Cette discipline détend peut être mais elle ne donne pas un air joyeux ou heureux à ceux qui s’y adonnent, alors on ne va pas s’y mettre…

Ensuite, nous filons, par les trottoirs, dans un quartier populaire et commerçant à souhait. Ce sont des quartiers que nous adorons car il suffit de s’y balader pour trouver les marques ancestrales qui ont toujours cours comme, par exemple, les herboristes qui vendent toujours du musc de serpent, de la peau de lézard, des bois de cerf, de la poudre de perle, des tas d’herbes, etc… Et puis aussi, on peut voir de petits ateliers où l’on fabrique des baguettes décorées, des jetons… Dans certaines petites échoppes tenues par des Anciens, le boulier chinois est encore d’actualité.  

Côté alimentation, c’est pas mal non plus. On passe des échoppes de poissons frais vivants aux échoppes de poissons séchés, les boucheries où la hache est encore utilisée, les plantes, et quand l’on arrive dans les secteurs du thé ou du riz, c’est franchement très agréable. Bref, ces ruelles sont un réel divertissement pour nous. Les commerçants sont charmants et ne manquent pas de nous saluer et de nous sourire. Les boutiques sont petites, sans profondeur, les produits sont présentés à ras le trottoir. Au moins on voit bien !

 

Jolie balade malgré la pluie et notre première journée s’arrêtera avec ce quartier. Nous rentrons à l’hôtel trempés, un essorage s’impose !!

La météo ne s’arrange pas et c’est prévu pour durer encore un peu. Le jour suivant, tout frais et tout secs, nous n’avons pas trop envie d’aller nous mouiller. Alors, c’est direction le bureau du tourisme de l’hôtel et nous nous choisissons un tour. Au moins entre deux sites, nous serons à l’abri. Depuis que nous sommes arrivés il pleut sans discontinuer jour et nuit et nous avons en alternance brouillard ou brumes épaisses.

Nous choisissons un tour « découverte » avec comme objectifs les « incontournables » de Hong Kong…

Le « must », nous dit-on, c’est de monter à Victoria Peak, sommet de l’île qui culmine à 373 mètres et permet de découvrir Hong Kong et sa Baie. Ce sera notre première étape. Ce n’est pas très élevé mais la montée est vraiment très raide. Pendant la montée le Guide ne manque pas de nous faire son petit refrain qui se résume à quelque chose près à cela : « Ce pic est le site le plus populaire de Hong Kong. Par temps dégagé (on voudrait bien !) la vue sur la baie et sur la mer de Chine méridionale est d’une beauté sans pareille ». En effet, coup d’œil unique ! On ne sait pas si nous sommes consternés ou ébahis. En tout cas on se dit que nous sommes de bons « toutous » puisque nous avons payé pour voir du brouillard…

Mais, le Guide nous rassure très vite et nous emmène au belvédère où l’on peut voir, même par temps de brouillard, la photo sous verre de la baie prise par beau temps . Bien difficile d’imaginer que c’est ce que nous ne verrons pas ! Notre objectif n’est pas embué !

Après cela, c’est une visite de la baie dans le traditionnel Sampan, bateau carrossé comme une charrette. La baie est immense et très encombrée. Le trafic y est intense. Dans une partie de cette baie, vivent toujours à demeure des gens dans leur bateau et ce pratiquement au pied des tours d’habitation. Malgré une brume assez dense, le spectacle est beau est tellement inhabituel.

Notre dernier « Spot » pour la journée sera une balade au Stanley Market sous une pluie battante mais plutôt tiède, ça aide ! Si le marché ne nous a pas emballé du tout car c’est un marché pour les toutous avec des bijoux, des écharpes, brefs, tout ce que l’on peut trouver dans sur un marché pour les toutous. Par contre, l’on peut se rendre compte, même avec pluie et brouillard, que ce village est très beau situé au bord d’une côte particulièrement découpée. Mais il pleut trop et nous ne sortons pas l’appareil photos… Très vite, nous retournons à notre bus et sommes tout contents de rentrer à l’hôtel.  

Le troisième jour sera le jour de l’apothéose côté météo. Pour ce jour là nous avons également pris un tour et nous choisissons un périple où les points de vue ne sont pas les spots de la balade et non jetons notre dévolu sur l’île de Lantau.  

Le trajet pour arriver à cette île nous permettra de découvrir le talent des Chinois dans les ouvrages d’art que sont les ponts suspendus. Le bus nous arrête juste avant de franchir le pont de Tsing Ma et de ce belvédère nous pouvons admirer un ensemble de trois ponts. Malgré le brouillard, c’est exceptionnellement beau et impressionnant. Le pont Tsing Ma a une portée principale importante de 1377 mètres. Le Pont Kap Shui Mun a lui un câblage imposant ce qui le rend photogénique même par temps de brouillard. Ces ponts sont carrément idolâtrés par les Hongkongais, nous dit le Guide ; on peut le comprendre.

  
 L’île de Lantau  

Lantau c’est un peu plus de 146 Km2, près de 46 000 hab. et une topographie en relief avec un point culminant à 934 mètres. Cette île est en pleine expansion, notamment depuis la construction des ponts et du nouvel aéroport international qui fût inauguré en 1998, auxquels s’ajoutent l’implantation d’un Disneyland et une ligne de métro. Cette île de pêcheurs n’a pas fini de changer de look. Lantau est la plus grande île de l’Archipel de Hong Kong.

Tai O, tout de suite, nous sommes séduits par ce très beau village dont la particularité est qu’il est en grande partie lacustre avec ses maisons sur pilotis installées dans une crique. Bâti en partie sur l’île, il est relié par un pont d’une dizaine de mètres à un îlot. Même sous la pluie c’est très beau et tous ces parapluies dans ses ruelles ne font qu’ajouter de l’attrait, eh oui, la pluie peut avoir du bon !

Quand on détaille de près ce village, c’est vrai que cela fait un peu bric-à-brac tant il y a de tout partout : sur l’eau, devant les maisons, sur les toits, les balcons sont particulièrement encombrés, bref, il y a de la vie !

Le principal marché de l’île se tient dans ce village. C’est un marché très odorant puisque c’est principalement un marché aux poissons séchés ou vivants. Nous sommes impressionnés par un requin entier tout desséché, la pauvre bête !

Le village n’est pas grand, alors on ne se prive pas d’en faire deux fois le tour, ne serait-ce que pour les parfums, notamment le santal à l’approche du temple, qui résiste très bien aux odeurs de poissons pas très éloignées. Ce village a vraiment un charme fou et finalement la pluie lui va bien.

Ses principales sources de revenus proviennent essentiellement du marché du sel et du poisson avec la Chine, mais le tourisme y contribue un peu plus chaque année.

Tai O abrite un grand nombre de temples et de monastères.

Parapluies bien secoués, nous remontons dans notre bus. Quelle bonne idée finalement ces excursions quand le temps est mauvais ! Notre prochaine étape c’est le Monastère de Po Lin, qui signifie : « Lotus Précieux » et surtout son Bouddha qui est la principale attraction de l’île de Lantau. Chemin faisant, le Guide ne manque pas de nous donner diverses informations ainsi que les principales caractéristiques du monument.

Ce GIGANTESQUE bouddha en bronze, le plus grand du monde, assis en extérieur, trône au sommet d’une colline. On y accède par un non moins gigantesque escalier qui mène à une plateforme au centre de laquelle Bouddha est installé. Six magnifiques statues de bodhisattvas font face à Bouddha et lui présentent des offrandes.

Sa hauteur est de 34 mètres et sa base est énorme. Il a fallu trois années pour le construire (1990-1993). On se promène dans de vastes salles à l’intérieur. Les murs de ces salles sont recouverts de magnifiques peintures représentant des scènes de la vie de Bouddha ; quatre années ont été nécessaires à leur réalisation. C‘est vraiment très beau, dommage photos interdites et pas de cartes postales.

Tout près du départ de l’escalier se trouve le Monastère principal dans lequel la décoration est presque hallucinante : ornements en bois sculptés, fresques tourbillonnantes, lanternes de formes diverses, etc… etc… et la couleur ne manque pas, mais c’est le doré qui domine. Les jardins aussi sont superbes, bien fleuris et les effluves de santal donnent l’ambiance.

Non loin de là commence le « Chemin de la Sagesse », qui reproduit en extérieur la célèbre prière « Sutra du cœur » gravée sur des colonnes en bois représentant le symbole de l’infini et de l’incommensurable.

Ces lieux attirent énormément de monde et si l’on y sent un peu une ambiance fête foraine, celle-ci n’entache pas pour autant la sérénité des lieux où la ferveur est palpable.

Nous sommes restés sur place pour déjeuner et nous avons eu droit à un délicieux repas végétarien avec une ronde de plats à n’en plus finir. Un vrai régal de goûts et de couleurs.

Après ce repas, nous sommes partis tous les deux faire une petite balade à pied et le Guide nous a dit de retrouver le groupe directement dans le bus. Bras dessus bras dessous, nous nous sommes bien baladés et pour finir perdus ! Le guide devait avoir l’habitude car il était posté à un carrefour et nous avons fini par repérer ses grands signaux désespérés. Nous sommes arrivés dans le bus avec 30 minutes de retard, nous y sommes montés en regardant uniquement nos chaussures. Certains ont dû pensé : oh là là, ces Français…

Et maintenant le clou de la journée côté météo. Notre balade de l’après midi c’est un retour sur Hong Kong en téléphérique avec vues splendides sur des baies, des plages, etc, etc…

A Hong Kong, « toute petite chose », il y a beaucoup de grandes choses qui sont les plus grandes, les plus hautes, les plus nombreuses au monde et il nous en reste une : le fameux téléphérique : le Nong Ping 360 !

La belle machine, toute récente, construite par des Italiens parcourt en 29 minutes 5,9 kilomètres et nous promet tout au long du parcours non pas « Monts et Merveilles » mais « Monts et Baies »… si le temps le permet. C’est bien long parfois 29 minutes dans une cabine de téléphérique, même Cristal, avec le vent et la pluie… mais la machine est belle et c’est réellement une prouesse technique ! Ces 29 minutes nous ont semblé un siècle et franchement nous avions hâte que cela se termine car c’est tout juste si nous n’avions pas un peu peur tant le vent donnait du gite à la nacelle, même si nous savions que nous n’avons pu embarquer que parce qu’il n’y avait pas de problème et pas de risque.

Après cela, vite à l’hôtel pour la séance essorage !

Le quatrième jour… enfin, c’est bleu !! Alors, on n’hésite pas et nous filons à Macao, il devrait y faire bon aussi.

De Hong Kong, ce n’est vraiment pas loin. Juste en face, de l’autre côté du delta de la Rivière aux Perles, à 65 Km et les hydroglisseurs dévorent la distance en moins d’une heure.

 

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Macao

 

Superficie : 28,2 Km2
Population : 541 500 hab.
Monnaie : Pataca
Langue : Cantonais et Portugais

 

C’est le Portugal qui fut le premier pays européen à commercer avec la Chine et il lui a fallu beaucoup d’obstination pour obtenir ce minuscule territoire en 1557. Macao c’est vraiment tout petit, tout juste un peu plus de 28 Km2 en ayant mordu sur la mer et avec deux petites îles. Si Hong Kong est très montagneuse, Macao est toute plate ! C’est l’endroit où la densité de la population est la plus élevée du monde et ce record est de 18 815 hab. au Km2 ; on s’y marche sur les pieds et on y dort les uns sur les autres, si on peut dire !

Comme Hong Kong avec l’Angleterre, et dans les mêmes conditions, mais deux ans plus tard, Macao a été rétrocédée par le Portugal à la Chine le 20 décembre 1999.

Aujourd’hui encore à Macao les noms des rues sont signalés en Portugais et en Chinois.

Macao, dans l’esprit de beaucoup, c’est la « Las Vegas » de l’Asie et c’est tout de même vrai. Aujourd’hui, c’est encore l’industrie du jeu qui mène la barque à Macao et cette industrie la mène très bien. Macao, beaucoup plus petite et avec beaucoup moins de casinos que Las Vegas arrive à faire beaucoup mieux en matière de revenus du jeu. Elle est l’une des villes les plus riches du monde.

Ce sont les Chinois qui forment le plus gros des touristes à venir ici se divertir des jeux d’argent qu’ils adorent ; ils sont suivis par les Hong Kongais. Le reste du monde est peu présent à Macao ; c’est dommage. Macao reçoit plus de dix millions de touristes par an.

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En fait, dans ce tout petit bout de monde, il y a deux mondes : l’un aux parfums de l’Asie et le second aux couleurs de la Méditerranée et dans ces deux mondes vivent des Chinois.

Dès que l’on sort du ferry, tout de suite la « première porte qui s’ouvre » nous conduit vers le monde des affaires, le monde de l’argent, le monde de la modernité occidentale du 20ème siècle. Les rues et avenues sont vouées aux tours impressionnantes des banques, des grands hôtels, de certaines grandes enseignes, etc…, c’est clean, c’est tiré au cordeau. Tous les hôtels sont dotés d’un casino. Nous avons trouvé les salles de ces casinos plus spacieuses, plus belles et surtout beaucoup plus soignées que celles de Las Vegas.

De nombreux et beaux édifices modernes jalonnent notre parcours. Le Musée de l’espace et le Centre Culturel nous ont particulièrement séduits.

Mais il y a aussi la Tour de Macao. C’est le genre de tour qui fleurit un peu partout dans le monde depuis quelques années. C’est un édifice rond de 338 mètres de haut, une sorte de pivot. C’est le genre de tour où l’on peut « frissonner » de peur ou de plaisir. Au niveau du 61ème étage (230 mètres) se tient un sorte de passerelle vitrée, dans le vide, son sol est opaque sur presque tout son pourtour, mais quand même, histoire de frissonner un peu, quelques endroits sont également vitrés au sol, c’est tout simplement vertigineux ! Mais, si l’on est à la recherche du grand frisson, c’est possible aussi. En effet, la tour est dotée d’un rebord d’environ deux mètres de large sur tout son pourtour, c’est le fameux « Skywalk » bien sûr ! C’est fait pour les « doux dingues » qui, harnachés par des pro., peuvent s’en donner à cœur joie à 230 mètres de hauteur. Certains même s’y assoient les pieds dans le vide. Tous les jeunes que nous avons vus se « promener » sur ce rebord semblaient prendre beaucoup de plaisir à la balade et aux poses photos. Le Scribe en avait des frissons partout. Et puis, pour les vrais dingues, et ils sont nombreux ma foi, il y a « le-saut–à-l’é-las-ti-que ! Ben oui, ici aussi, ils ont ce « truc » de dingue !!

L’autre façon de prendre du plaisir avec cette tour, c’est d’y découvrir une vue époustouflante sur la ville et sur la baie. On peut également y admirer et apprécier les infrastructures de ce petit bout de monde et elles sont édifiantes tant par leur réussite que par leur taille et surtout par rapport à la taille du territoire. La plupart de ces infrastructures sont construites sur la mer.

Le cœur du Jeu à Macao se tient dans l’environnement du fameux hôtel « Grand Lisboa » et au Lisboa lui-même. Cet hôtel est composé de plusieurs bâtiments à l’architecture curieuse au moins pour deux d’entre eux : un en forme de fleur de lotus et qui se voit de partout dans la ville, l’autre en forme de tonneau dont le sommet est en forme de roulette géante. Les salons et salles de jeux de cet hôtel sont superbes. L’immense hall fait figure de musée avec un grand nombre d’objets précieux, souvent de taille imposante, en jade et autres pierres semi-précieuses. L’endroit est vraiment magnifique.

Après tout cela, en nous éloignant un peu de ce « monde occidental » nous retournons vers les « Chinoiseries » si l’on peut dire, et ainsi nous nous retrouvons au temple A-Ma, dédié à A-Ma, la Reine du Ciel. Ce temple est le plus ancien de la ville, il est antérieur à la colonisation portugaise.

Il est très fréquenté et très parfumé. Il faut dire que les gens viennent y faire brûler l’encens par poignées de bâtons ou par d’énormes spirales que l’on retrouve suspendues un peu partout. Dans le centre de la cour, se tient un brasero où les gens allument leur encens. La cour est très enfumée mais cela sent très bon.

C’est incroyable la consommation d’encens qu’il peut y avoir dans ce temple. Tout le monde est « super » équipé et le produit ne risque pas de manquer. En effet, dans certaines ruelles autour du temple ce ne sont que marchands d’encens et c’est incroyable la surenchère qu’il peu y avoir. C’est à celui qui criera le plus fort pour faire remarquer qu’il est moins cher que son voisin. Et chacun ignore l’autre alors que l’on a, nous, le sentiment qu’il y a de part et d’autre de l’agressivité dans l’air, mais probablement que cela fait partie du folklore !  

Dans le quartier du temple, nous nous sentons très loin du monde moderne tout proche. Ce, d’autant plus, que nous sommes aussi dans un quartier populaire où les avenues ou rues sont devenues des ruelles et où les belles tours ont disparues pour faire place a de simples immeubles aux balcons colorés et bien chargés en tout, mais c’est ici qu’est la vraie vie à Macao et elle doit y être belle, cela se sent.

Après tout cela, il est temps pour nous « d’ouvrir la porte » sur les couleurs de la Méditerranée ». Franchement, on a le souffle coupé…

Alors, eh bien, c‘est comment la Méditerranée là-bas ? C’est jaune, c’est vert, c’est bleu, c’est rosé, et puis du blanc et pour chaque couleur, il y a les dégradés. OK, mais encore ? Il y a des arcades, il y a de jolies plaques de rue en céramique, des églises superbes, parfois du fer forgé, bref c’est colonial. Et c’est tout ? Non, c’est beau, très beau, magnifique. Et les odeurs ? Ce n’est ni l’anis, ni l’ail, c’est le santal !

Nous arrivons dans le vieux quartier colonial par le côté des ruines de l’Eglise Sao Paulo. Ruines est le mot qui convient car, en effet, il ne reste plus que la façade. Mais quelle façade.
Cette église fut construite par les Jésuites au début du 17ème siècle. En 1762 les Jésuites furent expulsés de Macao et l’église fut transformée en caserne. En 1835 un incendie se déclara dans les cuisines détruisant l’ensemble des bâtiments à l’exception de la façade en pierre. Le temps prit son temps mais finit par imposer la décrépitude à l’édifice.

Heureusement les Autorités locales prirent conscience de la valeur artistique de ce monument et sa restauration fut engagée en 1991 et s’acheva en 1995. Cette restauration est une remarquable réussite. Il faut un bon moment pour faire le tour de cette façade à étages, émaillée de gravures et de statues.

De même, le grandiose escalier de pierre qui fait face à l’église est loin de laisser le visiteur indifférent.

A l’époque, elle était le plus bel édifice chrétien d’Asie. On n’en doute pas.

Ensuite, nous allons traîner nos guêtres du côté du Largo Senado (Place du Sénat), mais avant d’y arriver nous mettons un temps fou dans un dédale de rues où foisonnent petites bâtisses coloniales et maisons de commerces attrayantes.

Ainsi nous passons du charcutier au marchand de cerfs-volants en passant par le marchand de glaces et autres commerces. Le plus impressionnant dans ces ruelles, c’est la foule qui s’y trouve.

Mais quelle récompense tous ces beaux bâtiments que nous avons sur notre parcours pour arriver Place du Sénat. Vraiment dans ce quartier, nous n’avons plus le sentiment d’être en Chine et pourtant les signes chinois sont bien présents. Mais tous ces édifices coloniaux magnifiques et joliment colorés ont un impact si fort qu’ils estompent en partie le reste de l’environnement.

La Place du Sénat, pavée de carreaux noirs et blancs formant des vagues, est bordée de magnifiques bâtiments coloniaux. Le bâtiment du Sénat, tout blanc, au style très pur, abrite aujourd’hui le Conseil Municipal. Ensuite, on peut voir deux belles églises, une jaune et une blanche. Un grand bâtiment jaune à arcades occupe tout un côté de la place.

Sur un côté de la place, l’on peut voir se profiler les premiers bâtiments du « Monde du 20ème siècle », mais sur les autres côtés la promenade est un enchantement.

Le vieux quartier colonial de Macao compte au moins cinq églises coloniales, mais aussi quelques temples.

A l’approche de la nuit nous repartons vite prendre notre ferry pour Hong Kong.

Une journée à Macao c’est un jour de fête !

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Notre cinquième et dernier jour ! Il fait beau, vraiment beau, mais quand il fait si beau et si chaud c’est pareil que quand il pleut, il y a des brumes et ce n’est pas bon pour les photos !

Nous filons à Kowloon, quartier moderne de l’autre côté du port. Cinq minutes de ferry et nous y sommes !

La petite traversée nous permet d’avoir une vue de la baie par beau temps, quel bonheur ! 

Kowloon c’est le quartier branché, « déjanté » peut être même, c’est le quartier qui bouillonne et probablement plus. C’est le quartier fait pour dépenser de l’argent, s’amuser, s’étonner, bref, il faut y aller et nous y sommes !

Sur le bord du port cela foisonne de beaux buildings. Buildings hôtels de luxe, buildings centres commerciaux et grands magasins, grands par la marque, buildings Affaires, brefs il y en a pour tous. C’est aussi un quartier où le raffinement et l’élégance sont au rendez-vous et c’est bien agréable, et comme on aimerait avoir le temps de s’arrêter dans certains endroits.

Et, pour passer un moment au frais ou pour fuir l’effervescence de la rue, un petit tour dans le parc nous fait finalement plonger dans la rêverie. C’est absolument incroyable de trouver un tel parc dans un tel quartier ou l’espace est tant compté pour les Affaires. En tout cas, ce parc est un véritable bol de fraicheur et de calme. Il est particulièrement bien boisé, parfois les allées y sont bien raides mais sont un magnifique labyrinthe végétal. On peut s’y amuser aussi dans ce parc où de nombreuses activités sont proposées ou encore y admirer des oiseaux dans une volière ; ça on aime pas trop mais il nous reste les flamants roses sur le petit lac.

Nous continuons notre balade sans stratégie touristique. Nous voulons profiter de notre dernière journée ici en y allant au gré de notre fantaisie.

Ainsi, nous nous retrouvons dans des rues où le commerce foisonne et où les enseignes à elles seules suffisent à séduire le touriste. Que de lumières et que de couleurs. C’est fantastique !

Après cela, nous filons arpenter Nathan Road, encore un quartier où le commerce suscite intérêt et curiosité. C’est un véritable dédale d’arcades et de rues adjacentes, un « temple » de la consommation. Les boutiques y sont en très grand nombre et l’on y trouve de tout : l’électronique, la photo, les chaussures, les vêtements et tant de bijoutiers qui, sur le pas de leur porte font l’article, notamment pour les bijoux en Jade, dont débordent les magasins. Par-ci Par-là dans ce dédale de boutiques ont réussi à s’installer cafés et restaurants ; ils ont fort à faire pour ne pas se faire oublier ! Et puis, encore, tourisme oblige, la rue donne la place à tous ces colporteurs qui proposent du faux de grande marque.

Une chose, entre autres, qui nous a bien étonné dans ce quartier c’est la publicité pour les montres. Elle est faite sous forme de panneaux publicitaires géants. Cela ne gène personne que cela masque un bel immeuble. Vraiment étonnant et toutes les grandes marques y sont quand ce n’est pas plusieurs fois.

Cette artère est d’une des plus célèbre de Hong Kong et la foule y est dense. Nous, on aime.

Après cinq jours, notre mini escapade en Chine est terminée et même avec pluie, brume et brouillard, nous avons adoré toutes ces « p’tites chinoiseries ».